Magazine Journal intime

Chuuuuuuuuuuut, top secret...

Publié le 26 août 2010 par Anaïs Valente
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(Ce billet, écrit y’a des lustres, n’a rien à voir avec l’actu de TF1, même si chuis fan de Secret Story et que j’assume, c’est juste qu’il est 23 heures ce jeudi que j’ai encore rien planifié pour vous passque  'ai écrit plein de nouveaux billets queje dois relire, passque j'ai fait des cakes au chocolat et passque je tchatte avec quatre personnes sur msn et que j’ai été piocher au hasard dans mes 250 pages de billets en stock pour vous trouver un petit quelque chose à grignoter en ce vendredi et le hasard m’a amenée devant ce billet…)

Il y a un petit temps, j’ai vu une émission sur les secrets de famille.  Y était évoqué le film « Un secret », tiré d’une histoire vrai, celle d’un couple portant en lui un secret horrible, celui du décès, volontaire, de la première femme du monsieur, qui, découvrant son infidélité, s’était livrée aux allemands, annonçant qu’elle était juive.  Elle avait également livré son fils.  Une sorte de suicide.  Le second enfant, né bien après, avait toujours ressenti cela sans que personne n’e parle.

Des secrets, il y en a de toutes sortes.  Ceux dont les victimes n’osent parler, comme l’inceste.  Ceux qui sont connus de tous sauf des personnes concernées, comme ne pas être l’enfant de celui que l’ont croit.  Ceux qui sont soupçonnés mais pas confirmés, comme les frères et sœurs adultérins.

Dans cette émission également, deux secrets liés à la guerre. Celui d’un couple fou d’amour, tous deux morts durant la guerre pour faits de résistance, dont la fille a ignoré l’existence durant des années.  Après l’avoir découvert, elle a retrouvé des lettres d’amour incroyables de ses parents.  Joli secret.  Puis celui d’un homme apprenant que son père avait été collabo, un secret bien plus difficile à accepter.

Des secrets, on en a tous, légers ou inavouables.  Un achat caché à son tendre (et radin) époux.  Une complicité avec un de ses enfants plutôt que l’autre.  Une grosse bourde dans un dossier jamais avouée à boss adoré.  Un baiser échangé un soir d’alcoolémie avancée, avec le mari de sa meilleure amie.  De faux seins.  Une cigarette fumée en cachette alors qu’on a cessé de fumer, officiellement.  Un œuf (ou un bœuf) volé au magasin… Autant de secrets que d’êtres humains sur terre, sans doute.

Moi-même, j’en ai.  Des petits et des gros.  Par exemple, ce blog a été tenu secret durant des mois, jusqu’à ce que j’en parle à une seule et unique personne, Mostek, qui a gardé le secret.  Je me souviens avoir, il y a vingt ans, confié un secret à celle qui était à l’époque ma meilleure amie.  Elle était la seule à le savoir, et par conséquent la seule à trahir mon secret ensuite.  Déception fulgurante.  Passque moi, je suis une tombe.  J’ai gardé pas mal de secrets, et j’en garde encore.  Jamais à l’abri d’une gaffe, l’Anaïs, mais ayant pour principe de ne jamais trahir la confiance liée au secret révélé.

Et puis, j’ai ce secret que nul ne connaît.  Ce secret que je n’ai confié à personne et que j’emporterai dans ma tombe, tant j’ai honte (honte comme sur le dessin de Ptit bordel, là-haut, vous voyez, honte honte honte).  Une honte qui parfois, remonte à la surface et me ronge.  Une chose secrète que j’ai faite et que je regretterai toute ma vie.  Un vrai secret qui le restera.  A tout jamais.  Mais qui n’enlève pas la culpabilité.  Pas un énorme secret, non, mais un vilain secret.  Impardonnable.  Faute avouée est à moitié pardonnée ?  Peut-être, mais ce secret, il m’est viscéralement impossible d’en parler, comme si, en mettant des mots, je lui rendais son horrible réalité, comme si je l’extrayais du fond de ma cervelle pour le rendre à nouveau vivant.  Impossible.  Je mourrai avec mon secret, espérant que, si Dieu ou qui que ce soit existe, il me fasse un lavage de cerveau à mon arrivée au paradis (ou en enfer).

Et vous, vous avez des secrets ?   Passque bon, ici, contrairement à moi, vous avez la chance de jouir de l’anonymat (mettez une adresse mail bidon, genre [email protected]), alors si l’envie vous vient de vous confier, de vous confesser, de vous libérer, c’est le moment, c’est l’instant.

Parlez maintenant ou taisez-vous à tout jamais.


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