Transmuter ses croyances

Publié le 27 août 2010 par Lutecia63

Aujourd’hui, dans le cadre de l’édition du mois d’août du festival "A la croisée des blogs" dédié au développement personnel sur le thème « Pourquoi faire de mauvais choix et nier ce que l'on a appris ? Comment s'en sortir ?» organisé par le blog Aimer sa vie, j’aimerais attirer votre attention sur « les croyances qui nous gouvernent ».

 

Rien à voir avec la foi et notre croyance ou non en un Dieu.

Pourquoi, dans certaines circonstances, n’agit-on pas comme la raison devrait nous y pousser ? Pourquoi lorsque l’on sait que fumer est mauvais pour la santé, on continue ? Pourquoi même si l’on sait que le ménage devrait être fait car les beaux-parents débarquent demain, on préfère prendre un bon livre et se poser dans le canapé ?

Pourquoi, dans ces instants, un féroce combat entre la petite voix de notre raison et la grande voix de notre cœur fait rage dans nos tympans ?

Je n’ai pas la réponse précise mais j’aimerais vous soumettre deux éléments de réflexions.

Le premier est que depuis notre enfance nous sommes gouvernés par le besoin de satisfaire rapidement nos envies. J’appellerai ça nos « satisfactions immédiates ». C’est l’enfant qui va plonger son doigt dans le saladier rempli de chocolat fondu. C’est l’enfant qui va préférer mentir à sa maman plutôt que de risquer de lui déplaire.

Le second concerne donc ces fameuses croyances, qui, sans que nous nous en rendions compte, vont conditionner bien de nos actes et de nos comportements. Je m’explique. Au fur et à mesure des expériences vécues, nous nous forgeons des opinions, nous tirons des conclusions, nous nous donnons des principes (qui peuvent également nous être transmis par l’éducation), nous pensons avoir appris des choses, nous formulons des généralisations, nous imitons…

Tout ceci se transforme en notre Vérité, Vérité sur laquelle nous nous appuyons pour appréhender toute nouvelle situation. Ce sont nos certitudes intérieures. Celles qui vont conditionner nos pensées et nos actes.

Ils n’y a pas de bonnes ou  mauvaises croyances. Il y a celles qui nous servent et celles qui au contraire, nous desservent.

Alors le rapport avec la question qui nous intéresse ?

Je crois que notre besoin de se procurer une satisfaction immédiate, alimentées par certaines croyances, contribue à émousser notre raison, et nous voilà bien désarmé face à notre manque de volonté.

Un exemple ?

Un exemple tout simple. Il faudrait que je perde un ou deux kilos. Rien de bien méchant en soi, et cela flatterait mon égo. Pourtant, tous les soirs, lorsque je rentre du travail, vers 18h30, j’ai l’estomac dans les talons et je ne peux m’empêcher de grignoter tout ce que je trouve dans le frigo et les placards.

Je sais que c’est pas bien. Que cela ne m’aidera pas à atteindre cet objectif. Mais c’est plus fort que moi.

Vous me rétorquerez que « quand on a faim, il faut manger ». Que se nourrir est une question de survie et qu’il s’agit là d’une satisfaction immédiate bien légitime. Certes. Mais là où je manque de volonté c’est sur la quantité et la qualité des aliments (trop gras, trop sucrés). Quant à mes fameuses croyances qui me « poussent » à défaut de me « freiner » à grignoter sont sans doute :

-   « Quand on a faim, faut manger », justement !!

-   « Manger est un moment de plaisir »

-   « Après ce petit gueuleton, j’aurai plus d’entrain pour la suite » (mais généralement, c’est le contraire »

-   «Je ne pourrai pas attendre jusqu’au repas de ce soir »

-   « Il n’y a rien d’autre à manger »

Alors, quoi ? Serait il aussi simple que cela de changer sa façon de pensée pour retrouver le chemin de la raison ?

Déjà, il faudrait que mon frigo cesse de regorger de saucisson et de fromage à 50% de matière grasse. Mais imaginons que les étagères soient remplies de yaourts à 0%. Si je ne change pas d’état d’esprit, je ne pense pas que je tiendrai longtemps avec mes yaourts. Il faudrait que je transmute mes croyances en :

-   « Un encas léger me suffit »

-   « Grignoter va à l’encontre de mes objectifs »

-   « Je peux patienter jusqu’au repas de ce soir»

-   « Je ne dois pas montrer le mauvais exemple à mon fils ».

Mais plus que de l’effet Coué, je dois vraiment être convaincue de ces nouvelles croyances pour m’en faire une nouvelle philosophie de vie, et ça je ne sais pas encore comment le faire, et si cela est possible !

Photo de Alexio Caprara