Le moi qui ne cherche à se singulariser et qui n’a pas sa place là où il ne veut être que ce moi différent seulement par les mécanismes intervenus dans sa construction. Un moi pleinement convaincu de ce qu’il est. Ils passent la soirée entière par la chaleur de la saison dans les jardins, devant les portes, sous les perrons et sur le trottoir, et par le silence nocturne qui s’installe lui aussi et enveloppe, les voix montent et empêchent de dormir jusqu’au petit matin. Avant l’extinction des lumières de la ville et des chuchotements, les palabres et les éclats de rire cèdent la place aux vrombissements des moteurs des voitures, camionnettes et autres engins à propulsion bruyante qui partent pour la première prière de la journée. Alors pour faire bon cœur et implorer le sommeil de devancer le vieux tracteur à la benne à ciel ouvert du ramassage des ordures on se dit que tout ceci ne peut être dû qu’à ce trop de caféine absorbée en soirée dans la cherche de la fortune dans l’écume du café turc !