crue comme si on pouvait la cuire
la manger en un festin désespérant
celle qui manque et qui a manqué
celle qui poigne au coeur dans sa caresse maléfique
rasante qui rase tout éradique
reflet sur la neige impudique
ombres portées comme des coups
sourds
sans obscurité que serait-elle
une habitude une donnée
allume ton regard d'un zeste de joie
brûle et parsème la vie
de chardons qui trouent la nuit
aime la lumière qui passe et fuit
de l'autre côté de la Terre
tu sais toujours où la retenir
aime la fugue de cet instant
de celle qui éclaire dedans