Magazine Journal intime

Une escabelle, une vie en couleurs

Publié le 29 août 2010 par Anaïs Valente

Etant donné que j’ai repeint un mur en turquoise afin d’y apposer mon beau sticker lune tout mauve tout superbe et un autre mur en bordeaux afin d’y apposer mon beau sticker blanc orchidée ainsi que des fleurs en relief offertes par Mostek, j’ai ressorti de ma cave ma vieille escabelle en aluminium.  Je pense qu’escabelle est un belgicisme, non ?  Pour les milliards de non-belges qui  passent par ici, une escabelle est un grand escabeau.  Ah bon, escabeau est aussi un belgicisme ?  Crétonnerre.  L’escabelle est une échelle en forme de A, vous voyez ?  Et sur la barre horizontale du A, savoir la dernière marche, bien large, on peut poser son pot de peinture.

Et en peignant, donc, j’ai réalisé à quel point une escabelle, ça représente une vie. 

Une vie en couleurs.  C’est ma vie, en couleurs, tiens voilà le marchand de ballons (Remi Brica, rhaaaaaaa, qué souvenir).

Ce saumon très clair ?  Deux pots que mon père m’avait offerts et qui m’avaient servi à repeindre mon tout premier appartement.  Je l’avais peint un samedi d’été, juste avant d’aller au Festival du folklore de Jambes.  Je m’y étais rendue, après une bonne douche, pleine d’éclaboussures de peinture.  Durant cette expédition peinture, j’ai écouté les enfoirés en boucle.  Depuis, je sais plus écouter ce CD, je me revois trop sur mon escabelle.

Ce jaune pétant, pour mon ancienne cuisine, noire qu’elle était, avec les murs jaunes, c’était bien ensoleillé, comme une pub pour l’ami Ricoré.

Ce rose et ce gris, mésaventure de mon ancienne chambre.  Je la voulais rose et grise, va comprendre.  Le rose et le gris étaient pas à la mode, alors j’ai acheté du blanc et mis du colorant spécial peinture.  Sauf que je suis tombée à court à mi-plafond et que refaire le même mélange était impossible… J’ai donc opté pour un plafond mi-rose mi-gris, c’était d’un moche.  Et je vous parle pas de la frise rose et grise que j’ai tenté en vain de faire tenir sur ce fichu plafond bicolore.  Qué souvenir pathétique…

Ce bleu clair ?  Mon ancienne salle de bains.  Deux mètres carrés hyper bien agencé, mais fallait pas ballonner, croyez-moi.  Elle était saumon à l’origine, vu que j’étais dans une phase saumon, tant au niveau couleur que poisson.  Depuis, je n’aime plus le saumon couleur, mais j’ai réappris à aimer le saumon poisson.  J’ai voulu du bleu, j’ai mis du bleu.  Résultat moyen vu les carrelages à léger reflet saumoné.

Ces deux beiges, clair et foncé ?  Les couleurs de mon hall d’entrée actuel, que j’ai voulu bicolore.  Sur les murs, les couleurs ne donnent pas ce que je souhaitais : elles font beige rosé et kaki tirant vers le gris.  Mais je m’y suis habituée.  Et je me suis essayée à la frise, distillant des feuilles de lierre un peu partout.  Tout en peignant ce mur, je regardais Lost.  C’était sur TF1, le samedi soir.  Cela explique sans doute pourquoi j’ai jamais rien pigé à cette série, passque la regarder, ou plutôt l’écouter, en peignant des murs et en faisant des frises au pochoir, c’était pas une super idée.

Ce jaune sable ?  Pour ma terrasse.  Le même coloris qu’à la Maison des desserts, je l’ai décidé un jour oùsque je me régalais d’un bon petit plat un jour d’été.  J’ai aimé le décor de la Maison des desserts, j’ai voulu le même.  Abracadabra, ce fut chose faite.

Ce bleu lavande ?  Ma salle de bains actuelle, rénovée il y a quelques années, enfin partiellement.  De jolis meubles où ranger tout mon bordel et mes centaines de flacons en tous genres… je vous en parlerai prochainement.  Elle était toute blanche avec juste un vinyle bleu à l’origine, je suis donc resté dans le bleu.  Pas original pour une salle-de-bains, je sais, mais je l’aime bien, ma salle de bains bleu lavande.  Là, je vais me replonger dans le bleu lavande, car j’ai remplacé le chauffe-eau et la loi oblige l’installateur à le mettre plus bas, j’ai donc reçu en cadeau un énorme carré non peint tout plein de trous.  Reboucher les trous, remettre une couche d’un reste de peinture qui n’aura plus la même teinte vu que les années ont passé (dixit collègue chérie qui me traitait de bouffie, souvenez-vous, je l’adore cette collègue, elle est mon coach rangement en ce moment, faudra que je vous en parle, car j’ai rangé il y a peu, miracle miraculeusement miraculeux, vu mes travaux de peinture – photos suivront une fois les stickers collés, promis juré).

Ce vert pomme, pour mon actuelle cuisine.  Quand je suis arrivée dans mon petit nid, j’ai choisi un jaune pâle, que je n’ai jamais aimé.  Quelques années plus tard, j’ai donc remis ce vert pomme qui me tentait grave de chez grave.  Et le résultat est super chou.  Depuis, je rêve d’une jolie cuisine équipée anthracite pour aller avec mon vert pomme…  Pour ce vert pomme, j’écoutais Cocciante, il est mon compagnon de peinture, et je me revois encore, pleurant sur Marguerite, en peignant mon plafond.

Ce framboise écrasée, pour ma cheminée, et ça rime.  Une petite touche colorée dans une pièce blanche, ça fait un bien fou.  Un framboise bien pétant, qui donne faim tout en appelant au cocooning.  En la repeignant, cette cheminée (enfin le mur du dessus, la cheminée en elle-même est une superbe pièce qui va fêter ses 80 ans bientôt, en bois, magnifique, entièrement décapée), je regardais des débilités à la TV, point de musique ce soir-là.  Un samedi soir, ça devait être Dechavanne ou Drucker ou une émission du genre.

Ce bleu turquoise, je vous le disais, pour mon hall de nuit.  Repeint il y a deux semaines jour pour jour, quand il pleuvait des cordes en cette journée de congé pour moi.  J’ai craqué pour le turquoise lors d’une visite de maison, c’était trooop beau, alors il me le fallait.  D’autant que j’avais un sticker mauve à poser, et que mauve et turquoise, c’est trop choli.  Un turquoise bien vif, une peinture bio, sans solvant, et qui ne coule pas, disaient-ils.  Ben ils avaient raison.  Que du bonheur que de peindre avec cette marque bio.

Ce bordeaux, je vous le disais aussi, pour un mur de ma chambre.  Un mur qui a subi l’humidité, en a guéri, mais que je devais repeindre depuis… ouhla, tout ça déjà ?  J’ai finalement redécoré en bordeaux un peu exotique, d’où l’envie du même coloris sur ce mur.  Repeint il y aura quinze jours demain, juste après le hall turquoise.  L’enfer.  Rouge d’enfer.  J’ignorais que les pigments rouges étaient merdiques, mais après trois couches normales suivies d’une couche à la truelle tellement j’en avais ras le bol, y’a encore quelques légers nuages visibles par grand soleil, mais je suis contente du résultat.  Seul bémol : quand on peint un mur bordeaux dans une chambre blanche, les intersections sont difficilement droites, y’a des bavures et des vagues dans les couleurs.  Et j’aime pas ça, mais je devrai faire avec, argh.  Les fleurs de Mostek ont été peintes et placées.  Le sticker attend son tour.  Photos suivront.

Voilà, regarder une escabelle, pour son propriétaire, c’est vraiment un retour dans son passé, sa vie et ses travaux de peinture.

Et votre escabelle à vous, elle raconte quoi ?

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