Il paraît que c'est la rentrée, et qu'un tas de choses essentielles s'apprêtent à nous tomber sur le coin de la boîte à troubadours (du genre constater si la nouvelle miss météo du Grand Journal sera aussi navrante que Pauline Lefevre), mais aujourd'hui, parlons drame. Parce que ce bloug parle aussi d'importants sujets de société susceptibles de changer la face du monde. On a un rôle à jouer, bordel ! Tu croyais que c'étaient des chimères, ces histoires de démocratie participative du ouèbe 2.0 ? Élevons nos voix face à l'ignominie !
Au cours de cet été, mon cœur a saigné, je dois l'avouer. Mais bon, concrètement, j'avais six mois de retard sur l'info musicale, alors j'ai saigné à rebours. Mais saigné quand même. Il faut dire aussi que l'info est horrible : les Sugababes ont viré Keisha Buchanan (à ne pas confondre avec Kei$ha, impie, sinon je t'envoie à Lourdes me réciter 10.000 Je vous salue Kylie) !
Kézaco Keisha Buchanan ? Bah c'était la black du groupe. Ouais, c'est politiquement incorrect, mais techniquement, Sugababes, depuis le début, c'est ça : une caucasienne, une asiatique et une black qui se remuent comme des chaudasses. Interchangeables, mais chaudasses quand même.
Petit résumé (oh nooooon) (oh si) :
2001 : fossilisé sur mon canapé, je découvre l'existence d'un groupe de jeunes dindes dont les poses de pétasse et les visages joufflus ont bien du mal à faire oublier leur jeune âge et leurs voix pas géniales. Les Sugababes apparaissent sur MTV France. Leur sinegueule, Overload, est une sorte de concentré un peu indigeste de pop, de R'n'B, d'électro et de rock. Excusez-moi j'vais vomir... Ah nan, j'adore en fait.
A cette époque, nos volailles sont donc trois (et oui, elles étaient moches) (et OUI, ne jurez pas Marie-Thérèse, mais Siobhan portait un ticheurte obscène, mes enfants) (que faisait le CSA ?). Et ce sera à peu près leur seule constante, d'ailleurs (d'être trois, pas d'être moches). Sur cette magnifaïque photo, on a donc dans l'ordre Keisha Buchanan, Siobhan Donaghy, et Mutya Buena.
Mais à peine le temps de retenir ces trois noms imprononçables, voila-t'y pas que Siobhan se barre de cette galère, apparemment pour se lancer dans des projets personnels de
Les quotas demeurent ainsi bien équilibrés (une black, une asiatique, une caucasienne), et on peut presque croire à ce moment-là que c'est un hasard. Durant cette nouvelle ère, nos trois pintades vont à peu près tout atomiser sur leur passage... en Angleterre. Ce qui est déjà pas mal, me diras-tu. Donc, grosses ventes, public de plus en plus fidèle, toussa toussa : les Sugababes ne sont pas qu'un feu de paille, et leur musique, si elle est bien de la pop commerciale, réussit à s'imposer comme une variation pas trop mièvre sur les habituelles mélodies teen pop traitant des affaires de cœur, de fesses et d'atermoiements liés au passage à l'âge adulte.
Et pis, fin 2005, c'est re-le drame : Mutya Buena, qui a donné naissance à une miocharde (quelle idée), quitte le groupe pour se lancer en solo. Elle sortira un sinegueule qui sample Lenny Kravitz et un album au succès bof bof avant de se compromettre dans une télé-réalité british. C'est moche.
Mais bon, les Sugababes ne raccrochent pas pour autant : elles montent une troisième mouture du groupe et recrutent une autre fille en remplacement de Mutya. Remarque qu'elles sont de mieux en mieux sapées et maquillées. Amelle Berrabah, anglo-marocaine, apporte une nouvelle touche exotique, certes non-asiatique, au groupe, et sort dans la foulée un de leurs plus gros tubes.
Bon, là, on se disait qu'on était tranquilles. Mais en fait non, fin 2009, donc, des tensions au sein du groupe font que, bientôt, Keisha se fait gicler. KEISHA ! LE DERNIER MEMBRE FONDATEUR DU GROUPE ENCORE PRESENT, BORDEL !!
Très vite, les producteurs du groupe ont casté une jolie nouvelle black de service, Jade Ewen, pour compenser, laissant donc le groupe Sugababes vide de tout son passé et de toutes les personnalités qui, au départ, ont su séduire les premiers fans. Ce qui tend malheureusement à prouver que les Sugababes ne sont qu'une marque, un groupe de dindes interchangeables, vaguement bonnes à chanter sur scène des sinegueules qu'elles n'ont jamais sorti. Que la personnalité ou l'apport artistique de ses membres puisse motiver les fans ne semble pas spécialement traverser l'esprit des producteurs.
Il y a, certes, une jurisprudence Destiny's Child (Beyoncé Knowles et Kelly Rowland seules membres originelles à être restées du début à la fin) qui montre qu'on peut avoir du succès avec un groupe démonté /remonté /rebooté, mais en conservant quand même une ou deux membres originelles. Et quand je vois que les L3 (trois membres sur cinq des L5) songent à remonter sur scène, et que les Pussycat Dolls vont revenir mais avec des nouvelles filles qui feront
Le sinegueule over-pouffe Get sexy restera donc le dernier sinegueule des Sugababes avec Keisha dedans. Ses camarades ayant de toute façon déjà relancé la machine depuis son départ (l'info date de fin 2009, donc : je t'avais dit que j'étais à la bourre des tendances musicales). Business is business, time is money, comme disait Mia Frye. Ou un autre économiste célèbre, je sais plus. Je suis dég, ma parole, je suis dég.
Alors bon, je veux bien admettre que les girls bands sont un peu des coquilles vides destinées uniquement à vendre
Ou bien ça n'a jamais existé, je ne sais pas. Bon, c'est pas tout ça, on va prendre le goûter ?
Demain, on causera à nouveau pop-pouffe, mais en version solo, car la fin du mois arrive et qu'il faudrait voir à se magner d'honorer la charte éditoriale de ces lieux, hein.