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Sans visage [chap 8]

Publié le 07 août 2009 par Maisuong

Yo! Bon bah voila un new chapter!(english oblige) euh je sais pas pourquoi, je crois que j'ai eu beaucoup d'idée pendant que je dormais et donc je sais pas si ça pars pas en cacahuète (enfin pas tout de suite) sinon merci pour vos commentaires, et contente que ça vous plaise (faut remercier les lecteur de temps en temps!)

PS: Par contre vous allez voir j'ai décrit quelque chose de la vision de Semha et je voulais juste dire que ce n'est peut-être pas aussi simple que ça, ce n'est peut-être pas ce que vous pouvez pensez à première vue. Enfin bref tout ça pour vous dire de réflechir xD même si j'ai utilisé beaucoup de mots éloquants(vous verrez^^) Sur ceux bonne lecture! ah encore une chose! je ne serai peut-être pas là pendant trois semaine, j'essayerai d'emporter l'ordi mais rien n'est sûr donc si je n'y arrive pas ...PATIENCE xD

CHAP 8

             Je restai figé sans rien faire, sans rien dire. Je voulais avancer mais je paraissait l’effrayer. Il était là, recroquevillé sur lui même, dos au mur, la tête entre les mains. Il pleurait, respirai très vite. Je le vis relevé la tête et me regarder. Que lui était-il arrivé? Des larmes roulaient sur la partie de ses joues que je pouvais voir, sa peau était blanche à faire peur et de fines égratignures saignantes marquaient ces bras. Alors que j'essayai de m'approcher pas à pas, je le vis qui se collai au mur, comme s'il voulait s'éloigner de moi encore un peu plus. Il agissait comme un petit chat coincé entre la fourrière et un mur, ne me reconnaissait-il pas? Pourquoi avait-il peur de moi? je continuai d'avancer lentement essayant de ne pas prendre en compte ses agissements étrange qui me mettaient mal à l'aise jusqu'à ce que je sois assez proche pour m'accroupir et pouvoir le toucher en tendant le bras. Je ne fis pas de gestes brusques, avançant ma main avec une sorte de douceur maternelle. D'un seul coup, son regard se fit plus doux et il leva la tête timidement pour me regarder. Je m'efforçai de sourire mais mes lèvres tremblaient et mon air qui se voulait rassurant tournait au désastre. Malgré tout je le vis se pencher un peu, beaucoup, puis se jeter littéralement dans les bras.
Il pleura pendant un long moment durant lequel je lui caressai la tête et les épaules en lui chuchotant des mots apaisants. Après une longue pause, je l'incitai à se relever et aller se coucher. Sa chambre n'avait pas été épargnée par les dégâts, sa table de chevet n'était maintenant qu'un amas de bois surplombé de bout de verres cassés qui, auparavant, servait de lampe. Je l'aidai à s'installer dans les draps défais et m'apprêtai à partir quand me senti retenu par sa main hésitante. Le message passa et je m'installai à ses côté. Sa tête vint se nicher dans mon cou et je refermai mes bras autour de lui comme le faisais ma mère pour m'endormir.

                Le lendemain je me réveillai à ses côtés, son corps toujours lové dans mes bras. Je le regardai dormir un moment, sa cage thoracique se soulevait doucement contre mon ventre, je me sentais à la fois apaisé et angoissé par ce qui s'était passé la veille. Je me séparai de son étreinte et referma doucement la porte derrière moi. La pièce à laquelle je faisais face ressemblait plus à un chantier en pleine démolition qu'à un appartement de jeune lycéen. Je passai le reste de la matinée à ranger ce qui était par terre et à jeter les objets cassés: vases, verres, vaisselle, le plus étonnant était la présence de couteaux sur le plancher du salon. Ils étaient plutôt loin de leur tiroir d'origine ce qui signifiait que mon colocataire les avait soit lancés soit laissé tombé dans une bagarre. Je penchai aussitôt pour le deuxième hypothèse qui me paraissait plus plausible car j'avais du mal à l'imaginer lancer une arme tranchante sur quelqu'un alors qu'il pouvait simplement aller se battre en corps à corps avec l'avantage d'être armé. Quand le salon fut a peu près en état, je me mis à la concoction d'un bon petit déjeuner afin de le mettre le plus à l'aise possible à son réveil. Au même moment j'entendis la porte grincer et vis Semha entré d'un pas hésitant. Tête baissée, le teint encore pâle il vint se glisser sur l'une des chaises sans dire mot. Il était encore trop tôt pour lancer la conversation sans le brusqué et je me contentai de lui servir un chocolat chaud accompagné de crêpe au Nutella. Il mangea sans rien dire. Moi, je m'étais assis en face de lui, et le regardai finir son assiette. Une sorte de tristesse s'empara de moi, lui qui était si souriant le matin, était devenu une loque humaine,un zombie sans âme. Pas un mot, pas un regard. Je débarrassai et le suivit qui alla s'asseoir lourdement sur le canapé. Une sérieuse discussion s'imposait et peu importe son identité, je devais savoir ce qu’il s’était vraiment passé.

Assis à ses côté je le regardai, je ne savais pas ce qu’il regardait. A dire vrai son regard visait le sol nettoyé quelque minutes plus tôt, n’observant rien de précis, il restait là, sans rien dire, sans rien faire, les main sur les genoux, la tête baissée. J’essayai une approche et, voyant qu’il ne réagissait pas je décidai d’agir et de poser une main sur son épaule. Il frissonna à mon contact mais ne tourna la tête ni ne fit signe de m’avoir remarqué. J’entamai la conversation, espérant une réponse de sa part.
  - ça va? commençai-je en posant une question facile.
  - oui, me souffla-t-il.
  - tu as mal quelque part?
  - Non, continua-t-il en monosyllabe.
  - Dis moi... je ne veux pas te brusquer, mais il faut que tu me dises ce qu’il s’est passé.
  - Rien.
Moi qui n’avais pas un caractère très patient je me forçai néanmoins à reposer ma question.
  - Je sais que tu as l’air plutôt déboussolé mais il faut que tu me racontes...
  - ...
  -Parles moi Semha! je peux pas deviner! lançai-je exaspérer.
  - Rien je te dis. Ne t’inquiète pas. Il n’y à rien... il n’y à rien, répéta-t-il comme s’il voulait se persuader lui-même.
Je soupirai complètement perdu, j’hésitai entre le forcer, ce qui l’aurait encore plus bloquer, ou patienter.
Je décidai de patienter, n'ayant pas la force de lui faire avouer des informations.

*****

               La journée se déroula dans le silence, Semha s'était contenté de regarder la télé et de s'enfermer dans sa chambre. Il ne m'avait quasiment pas parlé si ce n'était pour me demander de rester à la maison avec lui. Cela dit, qu'il me posa cette question me fit vraiment plaisir, enfin c'est ce que je me disais au début, jusqu'à ce qu'il aille s'enfermer dans sa chambre, me laissant seul, dans le salon comme un idiot. S'il voulait seulement que je sois sa bonniche au fourneau fallais le dire! enrageai-je, tout mon après midi avait été gâché pour lui et PAR lui! Quand il se décida enfin à sortir de son hibernation, son attitude ne changea pas d'une once et son indifférence commençait à me mettre hors de moi. J'agrippai son épaule d'une main sûre et l'obligeai à se retourner.
   - ... tu me fais mal lâche moi, protesta-t-il.
   - Avec la journée que tu viens de me foutre en l'air j'ai tous les droits! lui criai-je.
   - De quoi tu parles?
   - Tu me demandes de rester et tu ne m'a parlé pas de la journée! je suis bon qu'a te faire à bouffer c'est ça!? J'essaye de t'aider mais tu ne me dis rien! Alors tu fais vraiment CHIER!
Aucun son ne sortit de sa bouche après ma grande tirade. Me faisant maintenant dos, il prit le chemin de sa chambre sans répondre à mes "accusations". Une fois le pas de sa porte franchit, je crus entendre un petit "désolé" chuchoté discrètement par dessus son épaule. Cela n'était qu'un petit mot sans grande ampleur mais ça signification me réconfortai.

*****

                Le sommeil tardait à venir, je me remuait de gauche à droite, les yeux fermés sans grande conviction. J'hésitai entre m'abandonner au sommeil ou rester éveillé pour éviter de saccager encore une fois l'appartement. J'avais beaucoup inquiété Louka et il s'était vraiment bien occupé de moi. Jamais je ne lui dirai la vérité, il croit peut-être que je suis traumatisé à cause du meurtre ou que j'ai été agressé et cela étant, c'est peut-être mieux qu'il continu à le croire. Demain je le rassurerai, je lui mentirai, comme a tout le monde, comme d'habitude. Je ne suis qu'un idiot! La seul chose que je sais vraiment faire est de blesser les gens que j'aime. La vie est décidément mal faite. Je me décidai enfin à ne plus bouger et à garder les yeux clos, attendant que le sommeil et mes mauvais rêves reviennent...

...Mon coeur se sert, je ne répond plus. Mes bras son lourd, mon corps est si fatigué. Autour de moi, le sol n'est que poussière, mon corps me brûle, peut-être est-ce la poussière qui accentue ma douleur. Je te regarde, tes yeux inexpressifs m'observe de toute ta grandeur. Je ne peux rien faire d'autre que baisser les yeux devant toi. Je n'est plus peur maintenant, je sais ce qu'il va se passer. Tu t'approches et t'accroupis à mes côtés. Oui, je sais ce qu'il va se passer, tu vas encore sourire, ta voix mielleuse va me dire que ce n'est pas grave, que je vais aller mieux maintenant. Tu t'apprêtes à enfoncer cette chose longue et dure en moi. A chaque fois, mon sang se glace, mes yeux se plissent sous la douleur. Je te supplie, ma voix remplit la pièce et toi impassible, tu ne réagit pas, tu es concentré, tu pénètres délicatement cette chose en moi, c'est froid, glacée...
   
   - arrête!
   -Chut c'est bientôt finit. Ça va te faire du bien.

Tu mens! plus tu l'enfonce plus j'ai mal. Ma voix s'enroue, mes muscles se crispent. Je cris, encore et encore, et encore... cela jusqu'à ce que je ne souffre plus, ou moins. Une fois la douleur partie tu m'aides à me relever et tu me ramène dans ma chambre. Je salis pour la énième fois tes vêtements. Ta chemise est tâchée par ce liquide qui empeste, mon corps entier en est recouvert, je suis crasseux et collant. Tu m'asperge d'un jet d'eau froide avant de me permettre de me coucher. Le temps de m'endormir tu me raconte tes exploits, tes progrès, tu me dis qu'un jour vous serez célèbre. Tous les soirs c'est la même chose, les mêmes histoires. Tu crois toujours y arrivé, tu prétend être à deux doigts de réussir mais cela fais presque deux ans que j'attend cette fameuse réussite. Cela fait aussi deux ans que tu m'utilises. Ensuite comme d'habitude, tu te rend enfin compte de toutes ses années durant lesquelles tu as échoué. Tu t'énerves , à force de raviver tes souvenir ceux-ci provoque chez toi, une vive colère. Tu attrape mon bras et le serre. Tu le serre de toute tes forces, comme s'il était une force vivante que tu voulais étrangler. Mais pour l'instant tu n'arrives qu'à me couper la circulation et à me faire mal. J'ai vraiment très mal, très mal... En fin de compte la seule chose que tu as fais durant toutes ses années c'est me blesser.

                 Je me réveillai en sursaut, le corps transpirant. Je pouvais entendre mon pou battre à cent à l'heure et j'avais du mal à respirer. L'impression de suffoquer m'empêcher de bouger et je restai inerte à ce que je voyais. Seule la panique faisais face à mes illusions, pourtant je n'arrivai pas à esquisser le moindres gestes. Il se tenait la, devant moi. Pourquoi est-il revenu maintenant? ne me laisseront-ils jamais en paix! cette chose approcha de moi, toujours plus près, jusqu'à me toucher. A ce moment là, je fermai les yeux et criai de toute mes forces. J'imaginai déjà le contact glacial de cette chose avec mon corps, la douleur que j'allai ressentir. Je continuai à crier, encore et encore. Soudain la porte s'ouvrit à la volée laissant apparaître Louka, un couteau à la main, le même que j'avais utilisé la veille. Une fois la lumière allumée, mon ami se précipita et me pris dans ses bras. J'essayai tant bien que mal, malgré ma difficulté à parler dut aux hoquets de lui indiquer où IL était caché, avec cette chose dans les main. J'agitai faiblement mon bras et ne put qu'articuler le mot "attention". Je le vis s'emparer du couteau avec lequel il était venu et se retourner d'un geste vif. Je lui fis signe de la main d'avancer vers l'armoire, il s'approcha, discrètement sans un bruit. D'un geste Louka ouvrit le battant et brandit son couteau dans le fond... RIEN. Il regarda à deux fois sans comprendre tandis que moi je me lamentai sur mon sort. Bien sûr qu'il n'y avait rien, cela faisait des années qu'il n'y avait personne, et pourtant chaque fois je suis sûre de leur présence. Je les chasses, je me cache... mais de qui? de fantômes, d'illusion, de visions fantaisistes. J'imaginai dans quel piteux état je devais être, les yeux pleurant à flot, la goutte au nez, le corps tremblant tandis que mon colocataire me regardait sans comprendre. PI-TO-YA-BLE. Il vint tout de même me tenir compagnie, m'offrir ses bras, convaincu que j'étais proie à de mauvais rêve. Je profitai de la chaleur de son corps et de la douceur de ses mains pour me réconforter et m'allonger à ses côtés.

   - restes avec moi s'il te plaît.
   - D'accord, d'accord, calme toi, me répondit Louka avec gentillesse.

Dans ses bras je retrouvai la tranquillité qui m'avait été enlevé depuis bien longtemps. Je fermai les yeux sereinement et m'endormi.

*****

              Trois jours passa depuis cet incident. Je me remémorai encore ma surprise et la sienne quand je vis que personne n'étais dans cette fameuse armoire. Il devait avoir fais un rêve très réaliste pour qu'il puisse s'imaginer qu'il y avait quelqu'un dans la vie réelle, à son réveil. peu de temps après, il m'avait expliqué calmement qu'il était souvent en proie à de mauvais rêves. La nuit qui vint, il débarqua dans ma chambre, ce qui m'étonna le plus en le voyant est que même en dormant il avait gardé de quoi caché son visage, ensuite je me vocalisai sur ses larmes. Je dut le réconforter maintes et maintes fois avant qu'il ne s'endorme paisiblement dans mon lit, et surtout, dans mes bras.

              C'était étonnant comme il était fragile, j'avais l'impression depuis quelques temps d'être sa mère. Cette nuit encore je prévoyais déjà d'être interrompu en plein sommeil. Je décidai donc de me couché tôt sachant qu'il me fallait au moins 30 minutes pour le rassurer plus le temps de se rendormir.
Comme je l'avais prédit, un grattement se fit à ma porte et Semha apparut dans l'entrebâillement. Il referma et courut jusqu'à mon lit avant de se jeter dans mes bras. Comme depuis les jours précèdent, il se lova sans un mot dans mes bras et pleura. Quand il eut finit je l'entendis hoqueter puis se serrer contre ma poitrine. Mais cette fois-ci ses mains s'agrippèrent à ma taille et remontèrent progressivement le long de ma colonne vertébrale me procurant de léger frisson. Il glissa sur mon tee-shirt jusqu'à mon visage et posa doucement sa mains droite sur ma joue avant de pencher sa  tête légèrement autour de moi. Il s'approcha de mon visage tétanisé et posa ses lèvres sur mes lèvres figées. Les siennes étaient froides, presque gelées. Je ne bougeai pas, préférant continuer à faire le mort, ne sachant pas s'il divaguait ou s'il se rendait compte de ce qu'il était en train de faire. Au bout d'un moment, il se redressa et se coucha comme si de rien n'était. Il se recoucha contre moi et s'endormi en un rien de temps.


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