Nicolas Sarkozy ou le malaise de la droite.

Publié le 31 août 2010 par Menye Alain

Immigration-sécurité: malaise et roue libre

Nicolas Sarkozy a-t-il eu la langue qui a fourché ou est-il simplement raciste ? Je ne souhaite pas répondre à cette question. L’amalgame et les mises en scène de Brice Hortefeux sur l’ »immigration-sécurité » fait désormais beaucoup jaser. Le chef de l’État semble lui-même débordé et ses ministres sont en roue libre. Une dissonance qui laisse poindre à l’horizon, le malaise grandissant de toutes les élites d’une droite républicaine qui n’est pas foncièrement raciste ou pas du tout mais humaniste même.

Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, à propos de l’expulsion grotesques des Roms dit qu’il voulait démissionner, Hervé Morin, ministre de la Défense semble prendre ses distances. Aujourd’hui, c’est la pauvre Fadela Amara qui s’y colle. Pour commencer, on doit lui apprendre à conjuguer le verbe « déchoir ». Elle était ce matin sur RTL chez Apathie (vidéo). Elle prend ses distances avec ce qu’elle nomme « surenchère » Hortefeux sans toutefois condamner l’inspirateur de cette politique anti-Rom: Nicolas Sarkozy.

J’avoue que, avoir encore des réserves alors que la condamnation mondiale est unanime, parler encore en portant des gants relève simplement de la démagogie. Le tour de vis sécuritaire tenu cet été à Grenoble par Nicolas Sarkozy est en passe de le tuer. Comme un grand, il s’est tiré tout seul une balle dans les pieds. C’est assez hallucinant de voir ça. Fillon assume, dit-il, sa différence de « sensibilité » sur le discours sécuritaire comme le rapportait LeMonde.fr, hier. Finalement, que reste-il du sarkozysme triomphant ?

Le silence hypocrite de certains responsables de droite prouve bien qu’ils sont foncièrement racistes ou préoccupés simplement par leur maintien à un strapontin immérité. Je n’ose même pas évoquer ceux qui ont l’outrecuidance de soutenir cette politique et autres zélateurs du petit homme, ce roitelet élyséen en perte de vitesse et d’idées.  Vous les connaissez tous, pas besoin de citer ces gens-là. C’est plus fort qu’eux. Plus dure sera la chute disions-nous il y a 3 ans ? Nous étions en 2007. Le temps semble être le pire ennemi des agissements de Sarkozy et, l’allié de ses détracteurs…