Il disait n’avoir jamais menti mais, le constat est clair, net et précis. Eric c’est en fait, le mythomane de la République. Après Deviers-Joncour, voici Eric Woerth, son pendant au masculin. Quel talent le Eric ! Tel un arracheur de dents, l’homme ment comme il respire, le matin, à midi et le soir. Tel un métronome, il assène ses contrevérités à la pelle.
Ségolène Royal avait bien raison quand elle parlait de trafic de légion d’honneur. Aujourd’hui, un courrier dont l’avocat du quidam reconnait bien l’existence atteste qu’il a bien adressé un courrier pour appuyer l’attribution de la légion d’honneur à l’homme de confiance de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre. Une légion d’honneur pour services rendus ? On se souvient aussi qu’Eric Woerth disait qu’il ne connait pas bien Patrice de Maistre. Aujourd’hui, tout prouve le contraire. Jusqu’à quand tiendra-t-il ? Sarkozy va-t-il continuer à insulter les Français ainsi puisque derrière cet imbroglio se cache sa main ?
Entendu par la justice fin juillet, Eric Woerth avait récusé tous ces soupçons. On a appris que le procureur général auprès de la Cour de cassation, Jean-Louis Nadal, a demandé au parquet général de Versailles de lui communiquer les pièces du dossier, avant une possible saisine de la commission des requêtes, première étape avant une enquête de la CJR (Cour de justice de la République). La CJR est une juridiction d’exception qui juge les crimes et délits commis par les membres du gouvernement.
le ministre du Travail a pourtant toujours nié toute infraction. Mais son avocat avait, à la sortie de l’audition dernière par la police, évoqué d’autres volets de l’affaire, notamment l’embauche de son épouse Florence (démissionnaire) par Patrice de Maistre, le financement de l’UMP et le dossier fiscal de l’héritière de L’Oréal. Tout devient de plus en plus clair. Un système Sarkozy opaque, mafieux et dangereux. Ah, « Woerth l’honnête homme ! ». Mais de qui se moque-t-on avec cette « République irréprochable » ? Ecoutez un peu le bonimenteur toujours ministre -un paradoxe et une insulte-, s’exprimer en dessous.