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Je me suis fait muet sur la Toile depuis quelques temps, et certains de mes lecteurs-administrés n’ont pas manqué de me le faire remarquer. J’avais plusieurs bonnes raisons de me taire. En premier lieu, la pause estivale et mon impossibilité de me connecter. Ensuite, et cet argument est lié au précédent, cette période n’offre pas forcément des sujets sur lesquels j’ai éprouvé le besoin de m’exprimer.
Mais la troisième raison me paraît plus essentielle : la dangereuse exploitation du vieux serpent de mer que constituent les roms en Europe et dans notre pays m’a mis particulièrement mal à l’aise. Certains ne sont pas gênés pour faire remarquer que ce sujet est suffisamment ancien pour y trouver la justification de l’impossible adaptation à nos mœurs de ce peuple nomade.
Je suis moi-même scandalisé quand je vois la façon dont certaines familles exploitent les jeunes enfants, d’autres font de la rapine un mode de vie, d’autres enfin, et c’est sans doute plus grave s’enrichissent de toutes sortes de trafics et jouent de nos propres contradictions pour mieux se servir.
Mais l’histoire rappelle si besoin que nous devons nous montrer particulièrement attentifs à ce que ne remontent pas à la surface les tentations du siècle précédent vis à vis des Tsiganes, des juifs, des homosexuels, de toutes les minorités persécutées parce qu’elles ne rentraient pas dans le moule.
Je ne comprends pas toujours les motivations de ces familles entières qui traversent l’Europe depuis si longtemps sans souhaiter poser leurs valises, quitte à demeurer partout des étrangers. Mais je pense qu’il est essentiel de respecter ce qu’ils sont, ce qu’ils pensent.
Parce qu’on a tous tendance à occulter le fait que cette grande nébuleuse des roms, des manouches, des tsiganes possède une histoire, une culture, des richesses qui nous font rêver. La magnifique Marseillaise de Django Reinhardt vaut à elle seule beaucoup plus que de très longs discours. C’est pourquoi je vous l’offre.