Ainsi, le braqueur (présumé) du Casino d’Uriage serait en liberté… c’est en tout cas ce qu’annoncent le « Dauphiné Libéré » et toute la presse nationale, et c’est ce que l’on entend sur les ondes. Le malfrat était en cavale et les policiers ont réussi à le coincer à… Voreppe (tout près de Grenoble). Il aurait eu tout le temps et tout le loisir de s’enfuir hors des frontières. Qui plus est, j’apprends que, loin d’être en cavale, il a sagement consulté son médecin il n’y a pas longtemps, Place des Géants (c’est à Grenoble)…. Mais non, c’est un dangereux braqueur en fuite, une sorte d’ennemi public n°2 (le n°1 est mort). Certains policiers avouent que cela n’arriverait pas s’ils n’étaient soumis à une pression de tous les instants venant de leur hiérarchie. Le ministre de l’intérieur gronde et s’en prend à la magistrature, faisant ouvertement fi de la loi qui proscrit toute suspicion à l’égard de l’institution juridictionnelle. Probablement 90% des Français sont maintenant persuadés que les juges commettent des actes « de forfaiture » en mettant en liberté de dangereux individus « juste pour embêter » le pouvoir politique et la police… Honteuse manipulation, comme il y en aura tant avant les futures présidentielles. C’est comme ça que les dirigeants impopulaires espèrent pouvoir remonter la pente, se faire plébisciter. Bush aux Etats-Unis avait inventé les armes de destruction massive justifiant la guerre d’Irak. La France n’a plus de terrain de jeu extérieur, elle ne peut jouer que chez elle. Vite, inventons une guerre interne.
Ces gens sont ignobles et dangereux. La gauche n’ose pas crier au fascisme : on la comprend, toute position un peu forte contre la politique sécuritaire fait perdre des points, surtout dans l’électorat âgé… ce n’est pas une raison pour que tout le monde se taise.