Plaisanterie douteuse
Lancé d’oeuf d’une fenêtre
Aujourd’hui un plaisantin ou une farceuse, au cerveau de la taille d’un grain de quinoa, m’a lancé un oeuf.
Je marchais d’un bon pas en direction du centre ville, lorsque j’ai reconnu le bruit d’un oeuf qui se casse violemment. J’ai regardé autour de moi. Je n’ai vu qu’une petite tâche sur l’asphalte avec trois minuscules éclats de coquille. Bien que j’aie été stoppée par le bruit d’une chose qui se fracasse à grande vitesse, j’ai cru à un oeuf d’oiseau en liberté tombé d’un arbre, imaginant que le son m’avait paru amplifié à cause de l’effet de surprise. Un mètre plus loin, j’ai découvert la coquille d’un oeuf de poule, volatile qui a ma connaissance n’habite pas les sommets verdoyants. J’ai compris que le projectile arrivait de l’une des fenêtres ouvertes de l’un des immeubles situés sur le trottoir d’en face. Qu’il m’était destiné. Naturellement personne ne pointait son nez. J’ai remarqué que le jaune manquait sur le bitume. Je ne me suis pas demandée où il s’était caché. Passant rarement dans le quartier, ce n’était pas une attaque personnelle, juste une blague de mauvais goût. J’ai continué mon chemin absorbée dans des pensées plus urgentes et graves. Deux minutes et trois-cents mètres plus tard, lorsque j’ai senti une sensation froide et mouillée sur ma jambe, j’ai compris où le jaune d’oeuf avait atterri. Très désagréable lorsqu’on vient d’enfiler un pantalon clair et propre pour faire des courses, que l’on est plus proche du centre ville que de chez soi et qu’on en a pour deux heures à courir les magasins sale et gluante.