Magazine Journal intime

Meurtres pour rédemption - Karine Giébel

Publié le 05 septembre 2010 par Anaïs Valente

"Le dimanche, on lit sur son transat passque le soleil fait cadeau de sa présence".

Je n'ai pas pour habitude de vous parler d'un bouquin avant de l'avoir fini, mais là il le faut.  Comme si en parler était absolument nécessaire pour moi, un besoin de partager ça avec vous.

Karine Giébel est un nom qui ne me disait absolument rien, je vous l'avoue.  Pourtant elle n'est pas novice.  Elle a écrit plusieurs livres, reçus plein de prix, et certains de ses livres sont en cours d'adaptation au petit ou au grand écran.  Pas n'importe qui, je vous le dis...

Directement, le résumé de "Meurtres pour rédemption" m'a donné une folle envie de le lire : une sorte de Nikita revisité. 

Jugez plutôt : " Marianne, vingt ans. Les miradors comme unique perspective, les barreaux pour seul horizon. Perpétuité pour cette meurtrière. Une vie entière à écouter les grilles s'ouvrir puis se refermer. Indomptable, incapable de maîtriser la violence qui est en elle, Marianne refuse de se soumettre, de se laisser briser par l'univers carcéral sans pitié où elle affronte la haine, les coups, les humiliations. Aucun espoir de fuir cet enfer. Ou seulement dans ses rêves les plus fous. Elle qui s'évade parfois, grâce à la drogue, aux livres, au bruit des trains. Grâce à l'amitié et à la passion qui l'atteignent en plein coeur de l'enfermement. Pourtant, un jour, l'inimaginable se produit. Une porte s'ouvre. On lui propose une libération... conditionnelle. « La liberté Marianne, tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Oui. Mais le prix à payer est terrifiant. Pour elle qui n'aspire qu'à la rédemption..." 

Nikita je vous dis... Nikita... du moins... jusqu'à la lecture de cette brique, qui révèle une histoire encore plus beaucoup mieux.  Oui, une brique : 767 pages, 824 grammes (ben oui je l'ai pesé, ça vous arrive jamais de peser vos livre ?  Moi oui... nan je rigole, c'est une première), une petite écriture sur des pages presque aussi fines que celles de la bible.  Des heures de lecture en perspective.  Des heures de passion, en fait, car une fois la lecture entammée, la vie de Marianne, qui se limite pourtant à sa cellule, aux promenades, aux douches et à la violence carcérale, m'a captivée de façon incroyable.  Une vie de souffrance, de violence et de solitude intense (et tout ça rime, bien malheureusement).  Et dans la souffrance, l'amitié, la tendresse, par bribes, par étincelles.  Totalement passionnant.  Et je me surprends à aimer Marianne, à l'aimer follement, à vouloir qu'elle s'en sorte, à vouloir pour elle l'amour qu'il mérite... pour elle... cette meurtrière.

Bon, je vous le disais, je n'en suis qu'à la moitié, mais ce livre est tellement extraordinaire que je me devais de vous en parler avant la fin.  Bien sûr, je reviendrai après l'avoir totalement lu, ça me sera sans doute indispensable... Mais je me devais de venir ici vous dire de le lire, ce n'est pas un thriller, ce n'est pas un roman d'amour, ce n'est pas un témoignage sur la vie carcérale, c'est tout ça à la fois, incroyablement.

Et moi, je m'en vais mettre dans mon panier Amazon tous les autres livres de Karine Giébel... puis continuer ma lecture, et tant pis si les billets que je dois vous préparer prennent du retard, mon livre passe avant vous, je l'avoue (frappez pas, frappez pas).  767 pages, et pas une seule seconde d'ennui...

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