Magazine Journal intime

La petite fille de Monsieur Lihn – Philippe Claudel

Publié le 04 septembre 2010 par Anaïs Valente

« Le dimanche on lit au lit ».

Monsieur Linh est un vieil homme. Il a quitté son village dévasté par la guerre, n’emportant avec lui qu’une petite valise contenant quelques vêtements usagés, une photo jaunie, une poignée de terre de son pays. Dans ses bras, repose un nouveau-né. Les parents de l’enfant sont morts et Monsieur Linh a décidé de partir avec Sang Diû, sa petite fille. Après un long voyage en bateau, ils débarquent dans une ville froide et grise, avec des centaines de réfugiés.
Monsieur Linh a tout perdu. Il partage désormais un dortoir avec d’autres exilés qui se moquent de sa maladresse. Dans cette ville inconnue où les gens s’ignorent, il va pourtant se faire un ami, Monsieur Bark, un gros homme solitaire. Ils ne parlent pas la même langue, mais ils comprennent la musique des mots et la pudeur des gestes. Monsieur Linh est un cœur simple, brisé par les guerres et les deuils, qui ne vit plus que pour sa petite fille.

Quelqu’un m’a dit « tu dois impérativement lire ce livre », en me le prêtant.

Alors, j’ai obtempéré.

Cette histoire est magnifique, que dire de plus ?  Une amitié incroyable, qui sauve deux hommes.  Ils ne parlent pas la même langue, se perdent dans les malentendus, mais finissent par se comprendre et par devenir indispensables l’un à l’autre.

Pour le reste, il faut le lire pour le ressentir, ce livre superbe.  Il faut vraiment le lire, car ne pas lire ce livre, ben c’est rater quelque chose.  Rater une belle histoire, de belles émotions, de l’angoisse, de l’empathie, de la souffrance, de l’amour et de la vie.

Quelqu’un m’a dit « tu dois impérativement lire ce livre, il bouleverse, je n’ai jamais autant pleuré, tu verras… ».

J’ai pleuré un peu, page 80.  J’ai été bouleversée à la fin, totalement bouleversée, mais je n’ai pas pleuré.  Du moins pas à gros sanglots.  Juste l’œil mouillé, là, sur la gauche.  Car cette fin que l’on dit inattendue, bizarrement, moi, je m’y attendais.  Quelque chose clochait.  Un tout petit quelque chose.  Un tout tout petit quelque chose vraiment petit petit, mais qui avait titillé mon attention dès les premiers mots de l’ouvrage.

Alors, si vous l’avez lu, si vous comptez le lire, revenez ici ensuite, me dire si vous aussi, ce tout tout petit quelque chose vous a également titillé l’esprit…

(Question existentielle du jour : je me demande si Livvy devinerait la fin… je me le demande vraiment…)

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