Magazine Journal intime

Scènes d'une brocante quotidienne… euh non, hebdomadaire

Publié le 05 septembre 2010 par Anaïs Valente

8 h.  Le réveil sonne.  Un dimanche.  Rhaaaaaaaaaaaaaa.  Heureusement, le soleil me souhaite la bienvenue.  Une bonne douche, puis je pars à la chasse au 7mag. Ben oui, premier dimanche du mois, ma chronique et mon horoscope décallé, qu’on se le dise.

8h50.  je suis fin prête pour l’arrivée du ptit nouveau chez moi.  Le ptit nouveau ?  Le dessin d’une orchidée framboise qui va m’être livré incessamment sous peu.  Chuis impatiente.

9h10. Le voilàààààààààà…   Enfin les voilà.  Bonjour bonjour, bisou bisou.  Opération « installons un dessin de 80 cm de long dans un cadre de 70 cm de long because l’Anaïs a mal mesuré ».  Trouver une latte ? Mouahaha, drôle de challenge.  Introuvable, mais on se débrouille.  Une fois l’œuvre installée, opération admiration.  Trop choli !  Petit rafraîchissement, petite papote, au revoir au revoir, merci merci, bisous bisous.

10h20.  Nouveaux visiteurs.  Re-rafraîchissements, sur la terrasse cette fois.  Petite papote.  Au revoir au revoir, bisous bisous.

11h45.  Vu que je suis lavée et habillée, miracle à cette heure un dimanche, je décide d’aller faire un tour à la brocante.

11h55.  Je rencontre une connaissance dès mes premières secondes sur la brocante.  Dialogue :

Moi "Fait beau hein ?" 

"Oui, bof, pas tellement, fait encore frisquet".

"T'as trouvé de jolies choses ?" 

"Nan, y'a jamais rien sur les brocantes, c'est jsute une sortie". 

Pour peu, je serais déprimée d’entendre tout ça.  Chais pas, mais moi, chuis de bonne humeur.  Le soleil est bon.  La brocante réserve souvent de jolies surprises.  Je vous la vie en rose, pourtant j’ai pas abusé de substances toxiques, je le jure.

12h.  Je repère un joli gilet.  Je résiste, j’ai pas besoin d’un gilet.

12h15.  Les odeurs pestilentielles rodent sur la brocante : odeurs transpiration, odeur de pas lavé, odeur de cuisson refroidie, voire le tout en un pour le même prix.

12h20.  Y’a foule à cette heure.  Je tente d’éviter des enfants qui squattent un stand et me ramasse une poussette sur mollet. Je ne bronche pas, je sens que je vais me ramasser une floppée d’injures.  Les gens sont pas de bonne humeur, sur la brocante.

12h25. Attaque de guêpe.  Mais keskelles ont toutes après moi cette année ? Y’en a marre.

12h30.  Je reçois un Fanta zéro gratos.  Trop cool.

12h35.  Je dégotte un livre à mourir de rire sur les fiançailles et le mariage.  Parution en 1970, j’étais même pas née.  Ça promet.

12h37.  Un petit roman sympa au titre de circonstance (Elodie la brocante), un Van Cauwelaert et un Evelyne Kazan plus tard, j’entame le retour de la brocante, après l’aller.  Ben oui, y’a deux côtés hein.

12h40.  Retour à mon point de départ, non sans avoir été revoir le gilet joli.  Mais j’ai pas besoin d’un gilet, je continue à résister.  Comme j’ai résisté à ces deux éphélants tellement mignons mignons.  Ça aurait pris la poussière, moi je suis dans une phase je range je jette, c’est pas pour racheter du brol, même si je les aimais ces éphélants…

12h45.  J'embarque une canette de Fanta Zéro en plus de la mienne.  Partout sur la brocante, ces canettes vides jonchent le sol.  Les gens me dégoûtent. Je jette les deux canettes dans une poubelle, comme on me l’a appris.

12h50.  Je rentre chez moi.  Déjeuner.  Enfin petit-déjeuner, comme on dit en France.  J'ai faim, là, d'un coup, avec ce fanta zéro tout seul dans l'estomac.  Deux croissants m’attendent, il est vraiment temps de déjeuner.  Dans le voisinage, ça sent déjà le barbecue.  Je me sens bien.  Je m’installe, avec mes croissants et mon lait de soja fraise, sur mon transat, et je savoure.  Mes croissants.  Mon lait de soja fraise.  Et meurtres pour rédemption.

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