Un Arc-en-ciel à la Gloire de la Corrida

Publié le 05 septembre 2010 par Hugues-André Serres

Un Arc-en-ciel à la Gloire de la Corrida
( Les Cent Taureaux d’Ena Swansea – Arènes d’Arles Féria 2010 )

Inspirée depuis l’enfance par la peinture espagnole, Ena Swansea est devenue peintre par passion pour Velasquez et Goya. Artiste new-yorkaise cotée, (Ma question : En Bourse ?) elle rêve depuis plusieurs années de créer sur le sable des arènes. Exactement depuis qu’elle a découvert une photo de la fresque de Christian Lacroix pour la féria du Riz 2005 en déjeunant chez Bob en Camargue.

Pour la corrida goyesque millésime 2010, l’artiste a conçu une œuvre éphémère et spectaculaire : cent taureaux sur un fond bleu symétrique au ciel d’Arles sur le ruedo. Et des bannières aux couleurs de l’arc-en-ciel ceinturant les gradins. Le projet est unique, audacieux, contemporain mais respectueux de la corrida et du mouvement antique.

C’est une œuvre spectaculaire qui « sera graduellement effacée par la chorégraphie éphémère des matadors et des taureaux. Au coucher du soleil ma peinture n’existera plus », dit l’artiste. « L’art ancien du taureau nous parle encore aujourd’hui », note Ena Swansea. Ce que n’aurait pas démenti son compatriote Ernest Hemingway.

Hervé Schiavetti appelle à la vigilance

Le maire d’Arles Hervé Schiavetti, qui préside l’Union des villes taurines de France (UVTF), regrette l’interdiction en Catalogne de la corrida, un « héritage partagé par des millions de passionnés à travers le monde ».

« Je respecte bien sûr la position des élus du Parlement de Catalogne », précise Hervé Schiavetti qui se tient « à la disposition du Parlement catalan pour discuter de nouveau et tenter de les convaincre de la valeur de l’art tauromachique, des productions intellectuelles et artistiques qui en sont résultées et de sa nécessité pour la gestion de nos paysages méditerranéens ».

« La démarche d’inscription de ce spectacle au Patrimoine immatériel de l’humanité de l’Unesco va dans ce sens, en mettant l’accent sur l’aspect traditionnel et culturel de la corrida, ajoute le maire d’Arles. La décision prise par la Catalogne doit nous inciter à être plus vigilants encore face aux attaques contre une tradition artistique ancestrale, économiquement vitale pour de nombreuses régions ». Sources du texte ci-dessus Arles InfoN°144Septembre 2010.

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L’Arc en Ciel Rappel : Dans la Bible, l’arc-en-ciel apparaît après le déluge en signe d’alliance offerte par Dieu à « tous les êtres vivants » (Genèse, chapitre 9, versets 12 à 17). Dieu s’engage à regarder chaque apparition de l’arc-en-ciel et à se souvenir ainsi de cette alliance perpétuelle … c’est la renaissance de la vie sur terre. (Mais ici, dans ce symbolisme inversé, c’est la MORT, le Chaos qui prédomine, non la Vie !)

Les Cent TaureauxLes Centaures (Symbolique) : Les centaures symbolisaient pour les Grecs les appétits animaux (concupiscence et ivresse en sont les traits caractéristiques). Ainsi le combat contre les Lapithes peut se lire comme une parabole de l’affrontement des états civilisé et sauvage. Le centaure, c’est la bête en l’homme. Selon les légendes, ils se répartissent en 2 grandes familles. Les fils d’Ixion et d’une nuée symbolisent la force brutale, insensée et aveugle. Les fils de Philyra et de Cronos, Chiron étant le plus célèbre, symbolisent la force débonnaire au service des bons combats. Les visages de centaures dans les oeuvres d’art sont souvent tristes. Ils symbolisent la concupiscence charnelle avec toute sa violence brutale qui rend l’homme semblable aux bêtes si elle n’est pas équilibrée par la puissance spirituelle. Les centaures sont l’image de la double nature de l’homme. L’une bestiale, l’autre divine. Les centaures, fils d’Ixion, sont dominés par des instincts sauvages incontrôlés. Ils sont l’image de l’inconscient. Un inconscient qui devient maître de la personne et la livre à ses impulsions, abolissant la lutte intérieure ! (Contre l’Ego, entre autre…)

« L’homme vient au monde tendre et souple, à sa mort il est dur et figé. Les plantes fraîches sont délicates et pleine de vie. A leur mort elles sont rêches et desséchées. Le figé et l’inflexible sont donc l’élève de la mort, tandis que le doux et le souple sont l’élève de la vie. Ainsi une armée qui ne sait s’adapter ne remporte jamais une bataille. Un arbre qui ne plie pas se brise facilement. Ce qui est dur et fort passera, ce qui est doux et faible durera ». Lao-Tseu

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