Le Juif est dans la joie le samedi et les jours de fête, et le moine, le samedi et le dimanche. Il compte, pendant le Carême, les jours qui le séparent de la fête de Pâques, et il ne manque pas, aux approches de cette fête, de préparer les mets que sa convoitise lui fait désirer. Un malheureux esclave de la gourmandise ne pense qu'aux mets délicieux dont il fera usage aux grandes fêtes, et c'est de cette misérable manière qu'il s'y prépare et qu'il les célèbre, mais le véritable serviteur de Dieu ne pense qu'aux grâces et aux vertus dont il désire orner et parer son âme pour ces belles solennités.