Demain soir au Petit Journal St Michel, on fêtera en jazz les 87èmes swinguants de Marcel Zanini
" Marcel avait tout laissé pourrir pour re-être jazzman, alors qu'il avait été célèbre en tant que chanteur de variétés. Tellement célèbre, et d'emblée, que son producteur n'avait pas jugé utile de mettre son nom sur ses affiches ! Ça me troublait de voir sur les murs de ma nouvelle ville (Paris, 1969) la trombine de papa, sans notre nom, et partout comme si elle était mise à prix (dad or alive). Apparemment, il n'avait pas un nom digne de ce nom, puisqu'il "n'" était connu "que" par son seul visage. Juste le titre de sa chanson dans une bulle de bande dessinée : ça suffisait aux gens pour "remettre" mon père. Moi, c'est ce nom absent que j'ai remis... à plus tard ! En attendant, je m'appellerais autrement, et surtout pas comme ce type "innommable" ! "
In: Alain Zannini, roman, p. 324dans la suite de ce billet : d'autres extraits (avec Marcel inside), que j'ai sélectionnés dans le chapitre Z comme Zannini de l'ouvrage Marc-Edouard Nabe - Morceaux choisis, publié en 2006 aux éditions Léo Scheer