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Chapitre X :: Les dérniers jours de l’homme invisible

Publié le 26 décembre 2007 par Imperfectman
Je dois me lever tôt ce matin, me préparer vite et sortir, j’ai sauté mon petit-déjeuner, comme hier et avant-hier, comme chaque jour passé sans toi dans ma vie
je traverse les collines qui t’éloignent et les immenses murs qui nous séparent, la route est interminable, c’est pour cette raison que je dois partir tôt… juste pour venir te voir à temps.
Le ciel commence à se chagriner, et à lâcher ses larmes qui noient ma tête et inonde mon esprit, mais tes yeux m'interpellent, et je ne peux résister à leurs appels,
essoufflé mais déterminé, j’arrive à ta porte, et j’attends que quelqu’un l’ouvre,
pour que je puisse m’inviter à ton monde.
Ton père ouvre l’issue, et j’en profite pour rentrer, je glisse entre les murailles de ta demeure, et je monte l’escalier qui m’emmène vers ta chambre,
je regard les nombreuses photographies qui décors ces murs et je sens l’amour qui s’y dégage,
j’ouvre la porte de ta chambre délicatement,
et mon cœur s’emballe rien qu’en te voyant…
je m’assis face à toi, sur cette petite chaise, que j’ai cru qu’elle est faite juste pour moi,
et je t’observe dormir, je reste là, et je ne m’inquiète pas, personne ne peut me voir… Car je suis invisible ! aussi clair que du cristal, aussi transparent que l’amour que je porte pour toi,
je me souviens à peine de mon visage, car même les miroirs ne peuvent le refléter,
je n’arrive plus à parler, ni à écrire, je suis invisible, et plus personne ne se souvient de mon existence, même pas toi,
je le suis devenu, le jour où tu es partie, le jour ou j’ai décidé de te laisser partir…, de te laisser du temps, et voir ce que je vaux à tes yeux, Mais je n’ai pas pu t’enlever de mon cœur, alors que tu l’a occupé depuis longtemps, depuis ce jour, je n’ai pas cessé de te hanter comme un esprit, à observer chaque minute de ta vie, chaque rire que tu émets.
je suis là quand tu ouvres tes yeux instantanément, chaque matin,
et quand tu regard de mon côté,et que tu ne me vois pas
aussi quand tu t’étire en scrutant tes portables,
ou que tu trouve des appels que tu a manqué hier soir
Je suis encore là quand tu embrasse ta maman,
et lorsque tu prend ton café en regardant le vert de ton jardin,
j’attend des heures le temps que tu te prépare,
et je baisse mes yeux indiscrets quand tu prend ton bain
je suis encore là quand tu démarre ta voiture, et ajuste ta mèche devant le rétro
et que après tu met mon CD, et tu laisse échapper une pensé à mon attention
je suis là quand tu t’arrêt pour acheter des cigarettes, et tu en trouve pas
ou quand tu t’énerve car tu trouve un embouteillage ,toujours au même endroit
je te regard quand tu répond a trois appels en même temps
et quand tu appel juste les personne les plus proche de toi
je suis là quand tu rentre au bureau, et tu ouvre ton msn
et tu t’aperçois que ta liste d’amis est toujours la même
je suis là, quand tu te dis que tu vois trop de personnes ,
et que c’est jamais, jamais les bonnes
je te regard quand tu t’esquive pour fumer une cigarette loin,
Pour que tu reste toujours la petite fille aux yeux de ton père
Je suis là encore, quand tu parle au téléphone pendant des heures
Et quand après tu te dis que les hommes sont tous les mêmes
Je suis là quand tu les rencontre, et quand ils essayent de te gagner à leurs causes
ou lorsque tu résiste et que en même temps tu veut pas mettre de la peine dans leurs coeurs
je m’attriste quand tu a tellement mal à la tête,
et quand tu te demande quand ceci va finir, tout de même
je me réjouie quand tu rentre à la maison et tu embrasse tes parents
et je comprends quand tu dis que tu es prête a tout pour ne pas les perdre
je tente de te rassurer quand tu a peur du passé
et j’essaye sans veine, de te réchauffer quand tu attrape froid au cœur
je dois partir et te laisser te reposer maintenant , quoi que je sais que tu va pas le faire,
car il me reste plus beaucoup de temps, pour que disparais et que je m’efface
entièrement de ton cœur.

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