Mes enchilladas,
Je suis vachement dépressurisé du moral, ces temps-ci. Peut-être parce que c'est la rentrée. Ou alors parce que c'est la
Non ?
Ah bon.
Donc nouvelle rubrique, today. Mode émotion on. Nouvelle rubrique publiée tous les quand je veux, hein, cela va sans dire, je veux pas te perturber par rapport au non-rythme qui sévit ici. Je suis un garçon très prévenant.
Il y a dix ans, j'en avais quinze, et ... comment te dire, je le vis super mal, d'avoir traversé ces années comme une seule et de ne plus avoir le droit d'être un ado boutonneux qui stagne sur son canap' et commence à faire ses devoirs à 22h devant des épisodes en VF d'Ally McBeal sur la six. Dix ans de plus, des progrès notables dans bien des domaines, mais vu d'ici, je ne suis pas du tout arrivé là où je pensais me trouver à vingt-cinq piges.
Je vois en cela une
Il y a dix ans, le truc incontournable en radio, en télé et en sûrement plein d'autres choses qu'on n'appelait pas encore le ouèbe 2.0 (normal, z'avaient pas Youteub ni Dailymocheune à l'époque) (les nazes), c'était ça :
Le sinegueule de Modjo, Lady (Hear me tonight), était une espèce d'insupportable déferlement quasi-permanent dans nos mirettes pas forcément consentantes. Faut dire qu'on était bien contents d'avoir trouvé une nouvelle preuve flamboyante du succès de la French Touch à envoyer à la face du monde. Parce que bon, niveau musique mainstream, à part Daft Punk, les artistes clairement identifiés, capable de pondre du sinegueule à succès ET de durer, ça courait pas les couloirs dans la French Teutche...
Mais les gars de Modjo, ils avaient l'air bien partis, avec leur chanson matraquée dix fois par jour en radio et leur clip un peu fauché façon "ode à l'hédonisme de la jeunesse", avec caméo des deux musiciens pour faire cool. Après tout, qui n'a jamais tripoté deux de ses potes dans la douche d'un motel, je te le demande ?
Au final, l'histoire allait nous détromper puisque, suite à Lady, le deuxième puis le troisième sinegueule de Modjo allaient avoir de moins en moins de succès, jusqu'à voir le groupe se dissoudre discrètement, disparaissant comme il était apparu. J'ai vaguement entendu parler de Yann Destagnol, le chanteur, quelques années après (il revenait avec un nouveau projet) (qui a fait pschitt apparemment parce que j'en avais plus trop entendu parler après), mais sinon, Modjo aura été un groupe de plus au sein du large cercle des one hit wonder.
Ce qui les différenciait, donc, à l'époque, c'est que c'étaient des frenchies, et que comme Daft Punk ou Mister Oizo, ils avaient réussi le miracle d'être numéro 1 des ventes de sinegueule au Royaume-Uni. En gros, un cocorico de base comme on sait en faire de ce côté-ci de la Manche, lancés à la conquête du monde dès qu'un truc français marche un peu à l'étranger.
Pas de quoi devenir fan, en ce qui me concerne, mais c'est dommage qu'ils n'aient pas duré un peu plus. Le deuxième sinegueule, Chillin', moins matraqué et plus décalé, était assez rigolo. Et puis bon, si vraiment il n'y a qu'avec la house et la dance que les français ont des chances de s'exporter, j'aime autant que ce soit avec Modjo qu'avec David Guetta.