Police-jeunes: la guerre larvée.

Publié le 08 septembre 2010 par Menye Alain

Le climat de violence actuel, celui qui pousse les jeunes des banlieues dans leurs derniers retranchements, les flics aussi, est bien l’oeuvre de Nicolas Sarkozy et ses affidés. Il ne se passe plus un jour sans que l’on apprenne qu’il y a eu grabuge ici ou là. D’ailleurs, est-ce une façon de faire de la surenchère que d’annoncer toutes ces mesures innaplicables de façon purement électoraliste ?

Sarkozy est plus que jamais un pompier pyromane. C’est ainsi qu’on a appris en fin d’après-midi que, hier, mardi, aux alentours de 23 heures, la police a été alertée par deux fois pour des incendies de voitures, dans la tristement célèbre cité des Tarterêts, à Corbeil-Essonnes, dans l’Essonne (9-1). Souvenez-vous de Grenoble, qui a un maire socialiste, et les salmigondis de Christian Estrosi le démagogue qui voulait exploiter un fait-divers, pour stigmatiser la gauche. Savez-vous que la droite tient la mairie de Corbeil-Essonnes depuis des décennies avec un certain Serge Dassault cette fois ? Là, silence radio. Il était maire depuis 1995 et ce n’est qu’en 2009 qu’il a cédé son fauteuil pour inéligibilité. Revenons à nos moutons.

Lorsque les policiers sont revenus pour leur seconde intervention, à l’affut, semble-t-il, un véritable guet-apens s’il en est, une dizaine de jeunes, vraie meute armée, ont lancé sur les policiers, toutes sortes de projectiles, notamment, des pierres et des parpaings. Un des policiers a été blessé légèrement à une jambe. les renforts de police arrivés sur place qui sont intervenus pour aider leurs collègues, ont réussi à les faire fuir et, trois jeunes adultes ont été interpellés…

Ils répondront devant les Tribunaux de nombreux chefs d’accusation, tels les « dégradations volontaires de biens privés en réunion par substance incendiaire » et de « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique avec arme par destination et en réunion ».

Les Tarterêts c’est semble-t-il, l’enfer. Que font les services publics ? La répression. Il serait temps d’ouvrir un dialogue, d’intégrer les jeunes désœuvrés. Quand on a un emploi, il serait vraiment impossible qu’on se permette ce genre d’action, au risque de perdre celui-ci. Hélas, ces jeunes n’ont rien à perdre. C’est encore une guerre larvée et par conséquent, si rien n’est fait, ça va se transformer en véritable conflit….armé.