Rentrée littéraire
Publié le 09 septembre 2010 par Alainlecomte
Les rentrées littéraires sont charmantes. Il leur faut toujours un événement, la parution d’un livre attendu, les autres n’étant plus que des satellites. L’astre de cette année, on l’a remarqué, c’est Houellebecq. Ça, oui, on l’a remarqué. Presque tous les critiques littéraires s’accordent sur la portée de l’événement. La critique du « Monde » par exemple va très loin. Ce nouveau livre renverrait le reste de la littérature française à sa fadeur et à son inconsistance. Pensons à tous ces livres qui « ne nous dérangent pas », aussitôt lus, aussitôt oubliés. Houellebecq, lui, on ne l’oublie pas. Lui, il dérange. Fantastique. Ah bon, alors l’an dernier, tout ce qu’on a dit sur l’excellence de Mauvignier, de Marie N’Diaye, de Mathias Enard (et j’en oublie), c’était du pipo ? J’entre dans une librairie, je feuillette le dernier Houellebecq. Il est question de son chauffe-eau qui ne s’allume plus. J’ai connu ça aussi. C’est vrai, c’est emmerdant. C’est écrit… comment dire… c’est écrit ? Vous êtes sûr que c’est écrit ?
J’ai une fâcheuse tendance (fâcheuse peut-être pour les éditeurs) à attendre qu’un livre soit en édition de poche pour l’acheter. Justement, sort en Babel poche le Mathias Enard de l’an dernier, que je n’ai pas encore lu. Dès la première page, je suis conquis par la prose.
Ce matin, les Alpes ont brillé comme des couteaux…