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Les premiers chrétiens : L'expansion du christianisme (1)

Publié le 09 septembre 2010 par Hermas

CHAPITRE III : L’EXPANSION DU CHRISTIANISME


pc-copie-1.jpg Les grands moteurs de l’expansion du christianisme furent les Apôtres, qui obéirent au commandement du Christ d’annoncer l’Evangile à toutes les nations. Leur oeuvre ne remplit cependant pas l’espace de cette expansion dans le monde antique. La plupart des propagateurs de l’Evangile furent, sans aucun doute, des gens humbles et inconnus - des fonctionnaires, des commerçants, des marins, des soldats, des esclaves.


Lorsque sonna l’heure de la liberté pour l’Eglise, au 4ème siècle, le christianisme s’était déjà fortement enraciné dans différentes régions du Proche-Orient, comme la Syrie, l’Asie mineure, l’Arménie ; ainsi qu’en Occident, à Rome et dans sa région, et en Afrique latine. La présence de l’Evangile fut également considérable dans la vallée du Nil et dans différentes régions de l’Italie, d’Espagne et des Gaules (1).


SECTION I : LES ORIGINES DU CHRISTIANISME


Le christianisme est le religion fondée par Jésus-Christ, le Fils de Dieu fait homme. Les chrétiens - disciples du Christ - sont incorporés par le baptême à la communauté visible du salut, qui reçoit le nom d’Eglise.


1.- Qu’entend-on par christianisme ?


Par “christianisme”, on entend la religion fondée par Jésus-Christ, le Fils de Dieu fait homme. La personne et les enseignements de Jésus sont les fondements sur lesquels est établie la religion chrétienne. Les chrétiens considèrent Jésus-Christ comme leur Rédempteur et leur Maître : ils le reconnaissent comme Dieu et Seigneur et adhèrent à sa doctrine.


A une heure précise du temps, en un lieu déterminé de la terre, le Fils de Dieu s’est fait homme et est entré dans l’histoire humaine. Le lieu de naissance de Jésus fut Bethléem de Judas; l’heure fut celle où, Hérode le Grand régnant en Judée, Quirinus était gouverneur de Syrie, sous l’autorité suprême de l’Empereur de Rome, César Auguste (cf. Matthieu, 2,1; Luc 2,1-2). La vie du Christ au milieu des hommes se prolongea jusqu’à un autre moment de l’histoire, également bien précis : la Passion, la mort et la Résurrection de Jésus-Christ eurent lieu à Jérusalem, à partir du 14ème jour du mois de Nisan de l’an 30 de l’ère chrétienne. Caïphe assumait alors la charge de Grand Prêtre. La Judée était gouvernée par le “procurateur” Ponce Pilate, et l’Empereur Tibère régnait à Rome.


2.- Connaître le Christ


Jésus s’est présenté lui-même comme le Christ, le Messie annoncé par les prophètes et ardemment attendu par le Peuple d’Israël. A Césarée de Philippe, devant la diversité des opinions qui circulaient à son sujet, le Seigneur demanda à ses disciples : « Et vous, qui dites-vous que je suis ? » La réponse de Pierre fut catégorique : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ». Jésus non seulement n’a pas corrigé une seule de ces paroles mais il les a confirmées sans équivoque : « Ce n’est ni la chair ni le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux » (Matthieu, 16, 13-17). Dans la nuit de la Passion, devant les princes des prêtres et tout le Sanhédrin, Jésus a déclaré ouvertement qu’il était le Fils de Dieu, le Messie. A la question que lui pose solennellement le Grand Prêtre, l’autorité religieuse suprême d’Israël : « Es-tu le Messie, le Fils du Béni ? », Jésus répond : « Je le suis » (Jean, 14, 62-62).


« Il est venu chez lui et les siens ne l’ont pas accueilli » (Jean 1,11). Ces mots du chapitre premier de l’Evangile de saint Jean annoncent le drame du rejet du Sauveur par une partie du Peuple élu. Chez ce dernier l’emportait alors une conception politico-nationale du Messie attendu, considéré comme un chef terrestre devant libérer la nation du joug des oppresseurs romains et restaurer le royaume d’Israël dans toute sa splendeur. Jésus ne correspondait pas à cette image, parce que son Royaume n’était pas de ce monde (Jean 19,36). C’est pourquoi il ne fut pas reconnu mais, au contraire, rejeté par les chefs du peuple et condamné à mourir sur la Croix.


Les miracles accomplis par Jésus pendant sa vie publique constituent la preuve qu’il était le Messie et ont confirmé la doctrine qu’il a enseignée. Jointes à la personnalité incomparable du Seigneur, ces raisons ont emporté de manière décisive l’adhésion de ses disciples et, en premier lieu, des douze Apôtres. Une adhésion encore fragile au début, chez des hommes qui partageaient bien des préjugés de leurs contemporains ; des hommes dont la mentalité ne les aidait pas à comprendre la nature véritable de la mission rédemptrice de Jésus, ce qui explique leur énorme désarroi lorsque survinrent la Passion et la mort de leur Maître.


La Résurrection de Jésus-Christ est le dogme central du christianisme et constitue la preuve décisive de la vérité de sa doctrine. « Si le Christ n’est pas resssuscité - écrit saint Paul - vide alors est notre message, vide aussi votre foi » (1 Corinthiens, 15,14). La réalité de la Résurrection - si éloignée des attentes des Apôtres et des disciples - s’imposa à eux par l’argument irréfutable de l’évidence : « Le Christ est ressuscité d'entre les morts, prémices de ceux qui se sont endormis » (1 Corinthiens 15,20 ; cf. Luc 24, 27-40 ; Jean 20, 24-28).


Depuis lors, les Apôtres se présentèrent eux-mêmes comme des « témoins » de Jésus-Christ ressuscité (cf. Actes 2,22 ; 3,15), l’annoncèrent au monde entier et scellèrent leur témoignage de leur propre sang. Les disciples de Jésus-Christ reconnurent sa divinité, crurent en l’efficacité rédemptrice de sa mort et reçurent la plénitude de la Révélation, transmise par le Maître et recueillie par l’Ecriture et la Tradition.

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NOTES


(1) José Orlandis, Historia de la Iglesia, 2001.


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