Après les géniteurs, c’est au tour des grands parents, des oncles, des tantes, brefs aux ainés de la famille d’être visités en ce jour de l’aïd et recevoir veux, étreintes, et assiettes garnies de petits gâteaux. Mais quand on est plus soumis à ce traditionnel rythme, où peu parce que certains ne sont plus là, où plus dans le coin, où parce que aussi il ne reste plus rien avec certains, où plus de lien, la tournée abrégée laisse une grande place à une bizarre journée, dépeuplée, oisive, sans relief, silencieuse, sans de particuliers allées et venues et avec aucune envie de remettre le nez dehors. Alors pour voir les heures s’écouler sans trop de lourdeur, il restera les petits mots à s’amuser avec, à écrire pour effacer puis à replacer, retourner, tortiller, poser délicatement comme quelque chose de fragile, de friable qui ne cherche qu’à partir en millier de grains et fuir avant de finir agencer un mot à coté de l’autre. Un exercice qui arrive un tant soit peu à occuper, meubler et faire oublier le temps qui passe !