J'aime la pluie.
Oui vraiment et pour une fois je ne fais pas d'ironie, j'aime la pluie. Il ne pleut pas assez à mon goût en guadeloupe. Bon en même temps c'est une île tropicale où il fait 30 degrés par jour en moyenne. La pluie on l'a surtout pendant la saison des pluies (mazette, qui l'eût cru!) ou quand on se tape on bon cyclone et/ou ses trainées de nuages (ce qui nous vaut de belles inondations parfois, notamment celles de Lenny en 1999 où certaines écoles ont du être évacuées en... bateau (ouaiche et comme de par hasard, ma mère n'avait pas voulu me laisser aller en cours en voyant toute cette eau tomber et mes copines se sont amusées comme des folles, elles!!)).
Donc bref, aujourd'hui il pleut. Il pleut et il pleut bien, sauf que moi je devais sortir absolument. Et comme je devais sortir en jupe ben j'ai mis une jupe. Non pas une jupe blanche, c'est idiot de porter du blanc quand il pleut hein! Elle n'était pas que blanche, elle était blanche et un peu verte. C'est pas du blanc, ça, un peu verte! Si je prends un gâteau et que je croque dedans, ce ne sera plus du gâteau n'est-ce pas?
Comment ça ma comparaison ne tient pas la route!? Ma jupe n'était pas blanche OK??? Elle était blanche ET verte! Donc c'est pas blanc ça! ET donc ma comparaison se tient!
Nanmého!
Donc aujourd'hui il pleut et je devais sortir et j'avais mis une longue jupe blanche blanche et verte.Le genre de jupe gitane, vous voyez? Longue et volante, le genre très jolie avec de petites fleurs, très fraîche et genre provençale qui coûtait la modique somme de 40 euros et que j'ai trouvée par la suite à 30 euros dans un autre magasin et que j'ai réussi à avoir pour 25 euros parce que je me suis ruinée dans ce magasin je suis une fidèle cliente et que ce jour là j'avais acheté une autre jupe dans le genre ainsi que deux magnifiques hauts et une autre jupe encore, mais pas la même, et encore une quatrième jupe j'avais acheté autre chose et qu'ils ont eu la décence gentillesse de me faire une réduction.
Donc bref, je sors de chez moi, sac et parapluie en main et en voyant la douce et belle pluie tomber je me dis que bon, je devrais faire attention à ne pas me mouiller, genre. Alors pour pas faire ma mignonne, je soulève ma jupe avec une main et je tiens le parapluie de l'autre et commence à descendre les marches.
Jusqu'à ce que que je sente un truc immonde mouillé et glacé se coller à mes chevilles.
Oui c'est ma jupe blanche (et verte). Ma jolie jupe blanche (et verte) que j'ai relevé sur le côté et qui donc, puisque je descends les marches traine quand même par terre. Mais pas qu'un peu hein! Elle traine bien sur les marches et avale toute l'eau qui s'y trouve SHHHHHHRRRRRRRLPLL!!! comme une serpillère première classe! Et à chaque pas elle vient se coller sur mes chevilles et toute l'eau qui s'y trouve coule le long de mon pied et vient se loger dans mes ballerines blanches (Et grises. Et noires. Bon ho, je vais pas vous refaire le topo du gâteau, hein, si vous zavez pas suivi remontez en haut!). Et donc mes pieds sont rapidement mouillés et ça fait de jolis et agréables SCHPLOUIC SCPLOUIC quand je marche.
Boooon! Ça commence bien!
Mais fort heureusement la voiture est en bas de l'escalier. Et, après avoir rapidement collé mon A sur son petit derrière rouge (non je ne l'ai pas frappé il est naturellement rouge son derrière. Celui de la voiture. C'est une voiture, ho!), j'ouvre la portière qui n'est bien entendu pas centralisée, puisque c'est une ture de 20 balais et je grimpe rapidement dedans.
Bien entendu je suis mouillée. Oh pas que les chevilles ou les pieds. Mais les jambes aussi. Non parce qu'il faut que je vous explique un merveilleux phénomène qui s'appelle la migration des molécules.
Bon en fait non je ne sais plus comment ça marche, mais c'est le principe qui fait que lorsque vous mettez une goutte d'eau ou d'un autre liquide pas trop visqueux, cette goutte s'étend. Ça doit être une histoire de polarité des molécules et de liaisons ioniques (je sais, je devrais le savoir, et je pourrais même faire genre en cherchant rapide sur Google, mais je n'ai pas de connexion internet au moment où je vous écris (pas au moment où vous vous lisez puisque sinon vous ne pourriez pas le lire, puisque je n'aurais pas pu vous le poster, faut réfléchir un peu!) et je préfère faire genre que je m'en soucie pas parce que malgré plusieurs redémarrages de ma Box, celle-ci s'obstine à me narguer avec des petits voyants rouges clignotants etquesiellecontinuejevaislabalancerparlafenêtrequ'ellevaseretrouversouslesrouesd'unbuldozer!).
Donc l'eau du bas de ma jupe est montée dans ma jupe. Et donc oui je suis mouillée. Sans compter que ce magnifique parapluie sensé me protéger de la pluie ne me protège de rien du tout. Faut que je vous en parle de ce parapluie d'ailleurs! Vous savez combien je l'ai payé ce maudit parapluie? Trente-quatre euros quatre-vingt dix! Oui vous avez bien lu! TRENTE-QUATRE EUROS QUATRE-VINGTS DIX CENTIMES!!! Attendez, je vous le refait en gras: TRENTE-QUATRE EUROS QUATRE-VINGTS DIX CENTIMES!!! Pourquoi payer un parapluie si cher me demanderez-vous? Parce que j'en ai marre de payer des vieux parapluie à 10 euros qui tiennent pas la semaine. Mais le plus drôle avec ce parapluie si cher, c'est qu'il pleut plus... en dessous! Oui messieurs-dames! Il pleuvait SOUS mon parapluie! Enfin pas aujourd'hui. Ça c'était la dernière fois, enfin, la première fois et seule fois que j'ai utilisé mon parapluie à trente-quatre euros quatre-vingt dix, je l'ai ramené tout de suite, la vendeuse me regardant avec de gros yeux ronds en me demandant au moins cinq ou six fois "C'est pas vrai??". Aujourd'hui c'était mon second parapluie du même prix (trop long à écrire) que la dame m'avait donné en remplacement du premier. Donc sous celui-ci il ne pleuvait pas, mais en revanche je m'aperçois qu'il est de toutes façons inefficace à protéger mon petit derrière (non j'ai pas un gros derrière merci!!), mes jambes et même mes bras parfois.
Donc une fois dans la ture j'étais mouillée. Et, la goutte d'eau qui fait déborder le vase (haha), de l'eau me goutte dessus alors que j'ai tout fermé.
Ah oui. C'est une ture de 20 balais etc. Le plafonnier. Il est percé. Donc bon, on se fait à l'idée, on démarre et son se fait doucher à chaque virage. Ha ha ha marrez-vous. Puis ho super, pas de clim ni de chauffage dans cette ture et donc un max de buée... Impossible de rouler fenêtres fermées. Donc ben je roule en me faisant mouiller.
Mais ce n'est pas tout. J'ai le plaisir d'habiter dans une zone où l'eau monte très rapidement lorsqu'il pleut et j'ai eu l'allégresse de voir ma route traversée par quelques fleuves et rivières de-ci, de-là. Et au milieu passe une route. Et donc, ben en voyant cette énoooooorme flaque, je ralentis pour y passer au ralenti, quant tout à coup, surgissant devant moi... une voiture!
Oui, c'est normal j'étais sur une route. Oui mais je la regarde, elle avance, elle avance... et elle freine pas cette... Elle freine pas du tout! J'ai à peine le temps de baisser la tête que SPLAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAASH!
Je suis aspergée. D'une eau fraîche et boueuse. Bien sale. DANS la voiture. Et comme si ça suffisait pas, j'ai à peine roulé quelques mètres qu'une seconde voiture passe et IIIIIIIIIIIAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAANNNN SPLAAAAAAAAAAAAAAAASH!
Ok. Tout va bien. On s'énerve pas. Merci pour la douche gratuite. J'arrive à mon rendez-vous mouillée des pieds à la tête, derrière y compris, heureusement juste comme il faut pour qu'on pense que c'est la pluie... Mais évidemment avec toute cette pluie, mon rendez-vous à été écourté et je suis rentrée avec de belles taches sur le côté gauche.
Y'a qu'à la regarder ma jupe, elle n'est vraiment plus très blanche là. Vous voyez que j'avais raison!