Magazine Journal intime

Septembre en attendant...

Publié le 12 septembre 2010 par Marianne
Juste le temps de battre des cils,
Un souffle, un éclat bleu,

Un instant, qui dit mieux

L'équilibre est fragile

J'ai tout vu

Je n'ai rien retenu

Pendant que ton ombre

En douce te quitte

Entends-tu les autres qui se battent

A la périphérie

Et même si tes yeux

Dissolvent les comètes

Qui me passe une à une

Au travers de la tête

J'y pense encore

J'y pense

A cette époque on n'écoutait qu'à peine

Le clic-cloc des pendules

A l'heure où je te parle

Sans entraves ... il circule

En septembre, en attendant la suite
Des carnages il se peut, qu'arrive la limite
J'y pense encore

J'y pense

Ensemble, maintenant

On peut prendre la fuite

Disparus, pfffuit

Avant qu'ils aient fait ouf

J'y pense encore

J'y pense

J'y pense encore

J'y pense...

La rentrée, la fin de l'été, rien de très joyeux, septembre se traîne et moi avec. Mon sevrage suit son cours tranquillement, 31 gouttes. J'ai plus de mal à suivre au fur et à mesure que les doses diminuent mais je m'accroche.
Je n'ai pas de nouveau cartable mais un nouveau chez moi. Je n'ai pas l'odeur des crayons neufs et le bruit des feuilles qui crissent mais celle des crayons usés de trop travailler et celui des feuilles qui tombent pour mourir sur le pavé.
Septembre pourrait rimer avec attente, mais non, ce foutu mot ne rime qu'avec des moches alors pour moi, ce sera attente. Attendre la suite des évènements, du sevrage, faire une pause, prendre le temps de respirer sans trop penser.
Aller courir, découvrir, ranger les souvenirs, et souffrir, encore un peu. Puis en rire, malgré tout. Recommencer, se renouveler, déconstruire, se reconstruire.
Jacques Brel dans une oreille ou l'oreillette droite...
Il faut oublier Tout peut s'oublierQui s'enfuit déjà
Oublier le temps
Des malentendus
Et le temps perdu
A savoir comment
Oublier ces heures
Qui tuaient parfois
A coups de pourquoi
Le cœur du bonheur

L'oreillette droite, la valve mitrale, le ventricule gauche, l'aorte, quelle idée d'associer ce muscle sanguinolent à l'amour. Pourquoi pas "Je t'aime de tout mon foie" - "Je t'offre mon poumon droit" - " J'ai l'estomac en morceaux" ? Et puis je ne peux même plus dire : "C'est quoi l'amour?" ça me fait penser à TF1, je vais en faire des cauchemars. 
Et puis on s'en fout de "c'est quoi l'amour?", un rein, un foie, un cœur, un cerveau. Juste un corps et une conscience unis à la vie à la mort, pour se disputer assez souvent, même si j'ai rien demandé moi, non, non, tu réfléchiras ma fille et fais avec! Je veux une fonction pause lors de ma prochaine vie, merci.
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