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Ph., G.AdC
Septième pas
I
Y aura-t-il assez de nuit dans nos yeux pour voir quelques étoiles danser autour des bornes où tiennent les visages ?
Y aura-t-il assez de silence dans notre sang pour entendre chanter la lumière, là où sourient les ombres ?
Y aura-t-il assez de chaleur dans notre cœur pour qu’il offre aux pierres ces forces dont elles vivent, ce rythme qu’entre deux soupirs de ciel nos pas leur arrachent, par hasard ?
Ces questions nous regardent. C’est à peine si leurs paupières battent. À peine si nos lèvres les assurent d’un bégaiement quand, à contre-jour, nos mains se mêlent de leur accorder l’espoir d’un soupirail.
X
Y aura-t-il jamais assez de pâleur sur le front de nos poèmes pour que le ciel les veine de l’ombre de ses nuages ?
Sous la lampe, nous boirions l’oubli de ce qui jamais ne fut. Sinon dans cette chanson perdue que nos silences syncopent d’un bord du jour à l’autre.
Alain Freixe, Comme des pas qui s’éloignent, L’Amourier, Collection Grammages, 1999, pp. 43-47-48. Frontispice de Leonardo Rosa.
ALAIN FREIXE
■ Alain Freixe
sur Terres de femmes ▼
→ Bleu plié au noir
■ Voir aussi ▼
→ P/oésie, le blog d'Alain Freixe : La poésie et ses entours
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