Magazine Journal intime

Il était une fois

Publié le 28 décembre 2007 par Anaïs Valente
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Il était une fois une jeune princesse prénommée Anaïs.  Elle avait été bercée par les contes de fées dans son enfance.  Elle avait adoré Cendrillon, la Belle au bois dormant et surtout la Belle et la Bête.  Elle avait longtemps rêvé d’en vivre un, de conte de fées.  Avec un prince (si possible grand brun ténébreux, mais pourquoi pas petit chauve ou grassouillet poivre et sel - ça va comme ça Bob ?).  Ils auraient vécu heureux ensemble et auraient eu beaucoup d’enfants, une belle maison et un chien.  Elle aurait ensuite écrit des contes de fées au coin du feu de bois et la boucle aurait été bouclée.  Mais le rêve ne s’est pas réalisé.  Jamais.  Ou pas encore…
Il était une fois un petit bout de princesse haute comme trois pommes non empoisonnées.  La princesse Anaïs était sa marraine, un peu comme les marraines de Cendrillon.  Petite Princesse aimait aller au cinéma.  Elle aimait les princesses et rêvait sans doute déjà de rencontrer un Prince dans quelques années, de vivre heureux ensemble et d’avoir beaucoup d’enfants, une belle maison et un chien et la boucle serait bouclée.
Un jour, Princesse Anaïs décida de vivre un conte de fées durant 1h48, parce qu’1h48 de conte de fées, c’est déjà ça.  Elle songea à emmener Petite Princesse dans ce tourbillon de bons sentiments pour faire ce voyage en sa compagnie.
Bien sûr, en marraine parfaite qu’elle voulait être, Princesse Anaïs laissa à la petiote le choix du film.  Elle lui parla de Bee Movies, et de ces vilaines abeilles tueuses de petites filles qu’elles y verraient.  Elle lui parla des Animaux zamoureux, et de ces scènes soporifiques et répétitives qu’elles allaient subir.  Elle lui parla de ce film au nom imprononçable, plein de hamsters qui dansent, à moins qu’il ne s’agisse d’écureuils qui jouent au foot, ou encore de rats qui nettoient, bref rien de passionnant.  Puis elle lui parla longuement d’Il était une fois, et de cette magnifique histoire d’amour incontournable que toute Petite Princesse se devait de voir pendant ses vacances de Noël.  Bref, elle la laissa choisir en toute connaissance de cause et sans tenter de la convaincre.  Que nenni.  Petite Princesse réfléchit et acquiesça : c’est Il était une fois qu’elle voulait voir. (Gagnéééééééééééé)
Et elles n’ont pas été déçues.  Est-il besoin de raconter l’histoire ?  En deux mots, une Princesse sur le point de se marier avec son Prince est projetée, par sa vilaine belle-mère, dans un univers dangereux : le nôtre.  Là elle se frotte au commun des mortels, et surtout à un mortel en particulier, incarné par le beau Patrick Dempsey, alias docteur Mamour (aaaaaaaaaaaaargh).  Et arriva ce qui devait arriver… 
Une histoire pleine d’humour, pleine de clichés à mourir de rire, pleine d’animaux, pleine de tendresse, pleine de rêve, pleine de pommes empoisonnées, pleine des simagrées d’un écureuil devenu muet, pleine de jolies robes kitsch, pleine de chants, pleine de joie de vivre, pleine d’amour.  Pleine de tout ce qui fait les contes de fées, vous l’aurez compris.
Durant le trajet qui les emmenait ensuite dans un resto italien choisi par Petite Princesse (si si, je vous le garantis, Petite Princesse n’a subi aucune pression sur ce coup là), Princesse Anaïs n’a cessé de chanter les chansons romantiques du film, se prenant pour une vraie princesse ensorcelée, au grand dam de Petite Princesse qui craignait à la fois le ridicule et la pluie.  Qu’importe, elle sait que sa marraine est souvent disjonctée.  Et puis elle doit aimer ça, Petite Princesse, une marraine un peu fofolle, célibattante et vivant avec un rat(atouille)…  Elle garde peut-être le secret espoir qu’un jour cette marraine transformera une citrouille du jardin en calèche et son rat bien aimé en laquais, histoire de l’emmener au bal à la rencontre du prince de sa vie…
Sait-on jamais que les contes de fées existent vraiment.
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