Depuis que j’ai installé le gadget en bas des billets qui vous permet de découvrir pour les nouveaux venus ma prose passée et pour les anciens de vous replonger dans mes posts périmés, je suis tentée de m’auto-plagier, ce que je vais d’ailleurs faire immédiatement en vous livrant le deuxième tome de mon « 100% Magage de vie ».
Après la folie des vide-greniers, qui me poursuit, je l’avoue, surtout en cette période de reprise automnale des brocantes, j’ai succombé à la folie du «Bon coin », 100 ans après tout le monde mais j’assume.
Alors « Le bon coin », c’est ebay sans les enchères et surtout sans les frais de transaction. Vous mettez en ligne l’objet que vous désirez vendre, et croyez-moi ça peut être quasiment n’importe quoi et vous trouverez preneur, avec de jolies photos le mettant en valeur, l’annonce est validée et vous n’avez plus qu’à attendre patiemment qu’un ou plusieurs acheteurs se manifestent.
Dans les faits, vous passez votre temps à cliquer sur le bouton « envoyer et recevoir » de votre messagerie pour l’actualiser et vous assurer qu’en quinze secondes, personne ne s’est décidé à faire une proposition sur votre sorbetière neuve que vous n’avez jamais compris comment faire fonctionner (l’exemple est évidemment fictif). Si vous avez une vie sociale et/ou professionnelle, vous êtes hanté par l’idée que votre objet a peut-être trouvé preneur et vous vous précipitez à votre retour chez vous sur l’ordinateur pour vous en assurer. La déception est souvent à la hauteur de l’attente.
Mais un jour quand même…
Au bout d’un moment, qui varie selon le prix et l’intérêt du produit, quoique parfois même pas et il vaut mieux mettre un objet inutile et pourri à un tarif complétement inapproprié pour voir rappliquer la foule virtuelle qui se bat pour votre annonce (c’est un conseil de pro), un acheteur se manifeste et vient le moment délicat de le ferrer sans le faire fuir. Dans les faits, vous tentez de vous fixer un rendez-vous car vous avez bien mentionné dans l’annonce que votre piano droit désaccordé était vendu exclusivement à Toulouse et remis en main propre (nous ignorons toujours s’il faut mettre l’expression au pluriel ou pas) sur la ville rose. Normalement, si tout se passe bien, vous arrivez à vous caler, vous vous rendez donc à l’heure dite station xxxxx et vous guettez votre investisseur. Bon là, ça se complique parce qu’en général les gens n’osent pas vous aborder car ils n’ont pas la certitude exacte que, bien que vous portiez un étui à violon, vous vendez effectivement un instrument à cordes et les retrouvailles peuvent prendre un petit moment. Là, l’échange d’argent se passe en général très bien et vous remettez votre objet à la personne qui vous a contacté.
Pour la rédaction de « 100% Mag », grâce à mon récit quasiment parfait, la mise en scène du reportage est livrée clé en main. Du canardage de l’objet, appareil photo numérique en main à sa mise en ligne en passant par le moment où, victoire, quelqu’un se propose de l’acquérir, l’apothéose étant atteinte quand le vendeur échange l’objet avec l’acheteur au lieu de rendez-vous… En plus, j’ai même l’ouverture pour la conclusion : le vendeur peut ensuite à son tour se muer en acheteur…car nous avons aussi acheté beaucoup de choses sur Le Bon coin pour meubler et habiller notre futur chez nous.
Dans le prochain épisode de « POC 100% Mague sa vie », j’évoquerai les avantages et les inconvénients de vivre en centre ville.