Tenue de soirée exigée 500000

Publié le 27 décembre 2007 par Anaïs Valente

Durant des années, savoir depuis l’âge où j’ai pu fêter le réveillon de nouvel an avec des copains et des copines, ce fut la même ritournelle, la même angoisse, à partir de début novembre : keske je vais mettre au réveillon.
Dès novembre donc, j’écumais les magasins durant des heures afin de trouver LA tenue idéale pour le réveillon qui se profilait à l’horizon : glamour, sexy, jolie, classe et noire.  Tenue que j’achetais souvent dans le courant du même mois.  Je passais ensuite tout mon mois de décembre à regretter mon achat, à chercher autre chose de plus glamour, plus sexy, plus joli, plus classe... et plus noir.  
Parfois, la veille du réveillon, je dénichais une troisième tenue, qu’il me fallait impérativement, question de vie ou de mort, bien sûr.
Et le jour J, je me trouvais moche dans tout.  Parfois je farfouillais dans la garde-robe de ma mère, histoire de lui chiper quelque chose.  Parfois je ressortais une vieillerie de ma propre garde-robe.  Parfois je mettais finalement une des tenues achetées quelques temps plus tôt, soudainement devenue potable, juste potable.
Et il faut l’avouer, je dois être atteinte du virus « goût de chiotte ».  En tout cas à certaines périodes de l’année.
J’ai ainsi, dans l’urgence pré-fêtes, acheté :
- Un chemisier en satin mauve criard, orné de boutonnières kitschissimes et d’épaulettes de catcheur ;
- Un autre chemisier d’un orange corail vomitif, passqu’y avait plus ma taille en beige ;
- une robe noire archi collante dans laquelle je n’entrerais plus la moitié de mon corps (à l’époque j’étais svelte, que voulez-vous) ;
- une seconde robe noire ;
- une troisième robe noire (plus on est de folles plus on rit) ;
- une superbe robe grise en satin qui m’allait à merveille, il faut l’avouer, sauf qu’elle me faisait un poitrail à la Pamela Anderson, ce dont je me suis rendue compte sur les photos, soit bien après le drame (depuis lors j’ai fait une grosse tache grasse sur la partie « moule seins » de la robe, lors du repas avec le Capitaine durant ma croisière, ce qui a rendu la robe inutilisable, m’a ridiculisée encore une autre soirée mais prouve que cette robe aura servi deux fois, alléluia) ;
- une magnifique mini robe d’un noir brunasse à col mao, tellement mini que j’ai eu honte toute la soirée et que j’ai dû la porter avec deux paires de bas l’une sur l’autre, histoire de cacher un maximum de mon anatomie (remarquez que cette robe, au moins, elle a servi à ce à quoi je la destinais, re-alléluia) ;
- une tonne de petits tops en velours de toutes les couleurs festives possibles et imaginables, mais le velours, je vous prie de me croire, c’est chaud et ça fait puer ;
- quatre jupes achetées suite à une bonne résolution, j’ai nommé « cette année je mets une jupe au réveillon ») et jamais mises, bien sûr ;
- les chaussures assorties auxdites jupes, jamais mises car trop serrantes, trop hauts talons et impossible à assortir à autre chose que ces @#pp !! de jupes.
C’est ainsi que, depuis des lustres, ma garde-robe est squattée par plusieurs dizaines de tenues monstrueusement monstrueuses, mises au maximum une fois, mais dans la plupart des cas jamais, mais dont je ne parviens pas à me débarrasser.  Valeur sentimentale, vous avez dit valeur sentimentale ?
Alors c’est décidé, cette année ça sera simple et cheap : une jolie blouse super vieille (deux ans, imaginez la honte intersidérale de mettre une blouse vieille de deux ans déjà portée à maintes reprises), un jean et des bottes.  Basta.
Une illu de Domie, représentant l’élégance nouvel antesque jamais atteinte par bibi...