Quand un pouvoir aux abois fait appel aux barbouzes...

Publié le 15 septembre 2010 par Cuicuinrv
C'est qu'il se sent bien coincé...
De tout temps, en tout lieu, lorsqu'un régime politique commence à faire appel à une police plus ou moins parallèle, plus ou moins officielle, sans passer par la Justice, pour sauver du scandale quelques membres éminents d'un gouvernement, c'est non seulement la démonstration imparable d'une déliquescence d'un pouvoir sur la défensive mais surtout la preuve que la maison brûle.

La photo symbole du règne 2012 - 2017 ?


Cette nouvelle démarche prouve au moins 2 faits incontournables.
 - 1) Il y a indubitablement des choses à cacher, c'est la preuve d'une culpabilité quasiment certaine aux plus hauts niveaux de l'État ! Sinon, pourquoi sortir les grands moyens pour une affaire sans intérêt ?
Écrase t-on une puce avec un char d'assaut ?
 - 2) Apparemment le nombre de sources d'informateurs ne cesse de croître dans tous les administrations, dans toutes les strates de la société. Le majordome de Madame Bettencourt en a été l'initiateur. Ce dégoût de la part de citoyens ordinaires écœurés par nombre de pratiques immorales montrent combien les fondement de ce régime sont en train de dangereusement vaciller.
On ne dira jamais assez combien le comportement de certains fonctionnaires dénonçant à la presse des abus indigne d'une vraie démocratie et de comportements qui contreviennent à la Loi est un signe d'intégrité, d'honneur et du sens de la Collectivité .
La vie citoyenne ne consiste pas seulement à voter une fois tous les 5 ans pour des alternatives restreintes, c'est aussi, dans la mesure du possible, entraver la mainmise d'un parti, d'une oligarchie, d'un groupe économique sur l'État.
Si le parti politique au pouvoir commence à perdre auprès de ses administrations, à défaut d'un soutien, une neutralité bienveillante, je ne donne pas cher de sa crédibilité.
Chacun aura compris, dans cette histoire concernant le Monde, et certainement bien d'autres organismes de presse, qu'en 2012,  le pouvoir actuel de l'UMP, comme ses ascendants gaullistes de l'UNR, de l'UDR et du RPR, armé d'une cagnotte financière considérable, d'une barbouzerie à sa dévotion,  d'un monde économique à ses pieds sera un colosse difficile à faire tomber.
Je doute que les  pusillanimes socialistes actuels aient les épaules assez larges pour résister à un mastodonte disposant d'une telle puissance...
2012 risque d'être une année particulièrement abjecte dont le contenu politique n'aura probablement rien à voir avec un véritable débat républicain. Il n'y a pas de quoi s'en réjouir !
Lectrices et lecteurs, merci de votre  présence et à après si la providence nous garde !