Instructions aux moines du starets Païssij
recueillies par le starets Georges de Cernica
Si quelqu’un a
besoin de se rendre chez un frère pour quelque chose, qu’il demande la
permission à son père spirituel ou à un autre et puis qu’il y aille, sans
pourtant s’attarder à bavarder au-delà d’un quart d’heure ou parler d’autre
chose que de la nécessité qui l’a amené là.
À table qu’on ne parle d’aucune manière, sinon par stricte nécessité. Tout en
mangeant qu’on médite sur les tourments de l’enfer, sur le jugement dernier,
sur la mort, sur le blâme de nous-mêmes qui mangeons et buvons indignement.
Réfléchissons sur les biens qui en ce monde procurent le plaisir et qui dans le
monde à venir seront payés des tourments de l’enfer. Ou bien, que l’on
prie.
Que l’on garde toujours le silence avec sagesse, c’est-à-dire considérons-nous
comme indignes de parler. Humilions-nous, accusons-nous et blâmons-nous comme
les pires parmi les pécheurs, incapables de toute œuvre bonne. Honorons tous
les frères avec un respect total, les estimant saints comme les anges du
Seigneur et les apôtres du Christ. Jugeons-nous au contraire indignes de vivre
avec les frères, les plus indignes de tous, acceptés par compassion.
(source : Spiritualité orientale n° 54, abbaye de Bellefontaine)
Instruction précédente.