Clément

Publié le 15 septembre 2010 par Banalalban

On dit n’importe quoi, on crie n’importe qui, on porte n’importe quoi, on supporte bien mal à qui n’importe quoi.

« Et alors ? Je suis presque heureux maintenant. J’ai un boulot que j’adore, une certaine réussite, un niveau de vie confortable. Je n’aurais jamais voulu reproduire le schéma de mon père, qui, en petit ouvrier minable, se suffisait de ce qu’il était. Quelque part, je suis content de l’avoir surpassé, d’avoir assuré un niveau de connaissance, de culture, d’autonomie qui ne soit pas le sien. Je suis heureux d’avoir coupé ce cordon… »

« J’aimerais bien fonder une famille tu vois, avoir un gamin. Ça fait huit ans que je suis avec mon copain, et je crois que ça nous fixerait un peu quand même… ».

« _ Et y’en a même qui, sous prétexte d'humanitaire, envoient des couvertures alors que là-bas, il crèvent de chaud.

    _ Ils n’ont pas besoin de parler, ils ont besoin d’argent, alors moi je leur en envoie… Je fais ça pour aider. On fait ce qu'on peut d'où on est ».

Dans le même genre :

« Moi je suis végétarienne parce que j’adore les animaux et je suis contre la chasse : je préférerais tuer un homme pour le manger plutôt que de tuer un animal. Parce qu'un animal, ça ne te déçoit jamais ».

« Tu vois, j’adorerais tout laisser tomber pour faire ce qui me plait, mais ça gagne moins, alors… ».

Alors tu deviens con.

Et:

« J’anticipe moi, tu le sais bien. Je vois ma mère qui paye l’impot sur la fortune. Tu te rends compte : à cause de ça, un jour sur deux, elle travaille en fait pour l’état… Nous, on a vingt / vingt-et-un ans, et je me dis que dans quatre ou cinq ans, ça va être notre tour. Dur quoi ».

  « "Prévoir l’impossible et rebondir sur l’éphémère", tu vois, la communication, c’est tout un art (rires)… »

         « Avec ma mère, quand on s’engueule pas, on a une vrai complicité. Et puis c’est vrai que c’est une véritable commodité de pouvoir lui laisser mon linge. C’est ce que je disais hier soir à Clément, qui va s’occuper de mon linge lorsque l’on emmenagera ensemble ? (rires)… »

Une autre soirée :

       « Ce que j’aime bien, moi, c’est la petite pipe du soir, lorsqu’elles s’agenouillent et que tu les tiens par les cheveux. Les vieilles de cinquantes ans, elles sont très bien pour ça… (rires). Et elles adorent sortir avec des petits jeunes qui ont autant d'oseille qu'elles... (rires) »

( et le pire, c’est que tu te sens fier de dire ça…)

La même soirée :

        « Non, t’es un vrai beau mec toi quand même. Tu devrais être comédien. C'est vrai, pour être comédien, faut juste avoir une belle gueule. Comédien, c'est le seul métier où l'argent vient d'abord et le talent après. »

        « Il faudra mettre en place un consortium solide d'idées avec des mecs qui ont vraiment de vrais bonnes idées... »

Enfin : 

        « Permis, voiture, petite-amie, baccalauréat mention Très-Bien... et tout ça à dix-huit ans, alors là moi je dis chapeau l'artiste. Je lui donne pas cinq ans pour qu'il soit PDG de sa propre boîte... ».

Et tu cherches la chevalière de papa pour te la mettre au doigt parce que c'est sans aucun doute là qu'elle fera bien...