Esprit du jardin es-tu là ?

Et quand vient le soir, quand le ciel flamboie... les poulettes se blottissent les unes contre les autres et la nuit vient.

Septembre apporte les pluies et dans la moiteur, la verdure relâche une tension longtemps refoulée. Un fluide vital profondément enfoui jusqu'au bout des racines, le temps de la sécheresse, planqué comme une cellule dormante du KGB, qui n'attendrait qu'un signal pour passer à l'action.

Je crains, cependant qu'il ne soit trop tard, la saison est avancée et les ennemis sont aussi virulents. J'ai vu un oïdium emporter un pied de courge en deux jours! J'espère que la bouillie bordelaise va retarder l'épidémie.

Le « rond d'artichauts » s'est réveillé aussi et les regrets avec, ça aurait pu devenir un beau, et délicieux, massif...

Attendons une année. Je commence à comprendre la notion de work-in-progress au jardin, le coté toujours en travaux et c'est le végétal qui à le dernier mot. Je suis loin de ces magnifiques jardins anglais qui me faisaient rêver dans le supplément du Rustica.

Mais je commence à comprendre l'esprit du jardin, celui de mon potager en tout cas et c'est déjà pas mal. Je m'en veux d'être nul, par exemple cette année, j'ai perdu mes haricots, si je ne récolte pas quelques gousses fin septembre je devrais en racheter chez Kokopelli. La honte!

La blanchette couve encore, je lui ai retiré les oeufs, mais elle couve... et la petite dernière.

Aura t-elle le temps de murir?

De la taille d'un petit melon, c'est trop tard pour le potiron!