Magazine Journal intime

"I am no fan of books." — Stephen Colbert

Publié le 16 septembre 2010 par Mabo @mabomanji
Bon, faut rester motivée pour vouloir poster un jour sur ce long périple en Ecosse, le transfert des photos c'est super long surtout quand on a une connec pourrite et un vieil ordi. Du coup pour patienter je vais parler des livres que j'ai lus pendant cet été, sachant qu'en voyage j'ai rien lu du tout histoire de pas avoir trop de poids à porter.
Je vais donc remonter à juin pour tricher un peu et puis parce que ce mois sent très fort les vacances tout de même. Et donc comme chaque année j'ai opté pour du Stephen King que je trouve parfait pour les grandes vacances, à dévorer par beau temps dehors avec un thé glacé et des biscuits et à ne plus lâcher tant qu'on ne l'a pas fini, d'où le besoin de pouvoir faire une grasse matinée après avoir été tenue en éveil tard dans la nuit juste pour avancer le plus possible ou pour dévorer la fin du bouquin.
Comme je sais super bien choisir mes amies, j'ai piqué des livres à Cat, autre fan de King. J'ai d'abord entamé Rage :
L'histoire : Charles Decker est, en apparence, un petit lycéen américain bien tranquille. Mais, entre un père violent qu'il déteste et une mère fragile, il rage a froid. Un jour, cette rage éclate et il abat, d'un coup de revolver, sa prof de maths. Puis, il s'empare du pouvoir, autrement dit, il prend sa classe en otage. Il va alors contraindre ces condisciples a se livrer a un déballage furieux, a se débarrasser de toutes les haines accumules en secret : contre les parents, la société corrompue, l'école pourrie, la lâcheté et l'incompréhension des adultes.
King excelle vraiment dans les formats courts dont fait partie ce livre. Vrai réservoir à émotions adolescentes, on ne sait pas bien d'où il sort mais petit à petit à coup de flashbacks du narrateur puis des autres élèves on voit apparaître un schéma qui se répète, pour finalement être prêt comme les personnages du livre à vivre la dernière étape.
Perturbant, ce Charlie, et pourtant bien de ses comportements et pensées se retrouvent dans tous les ados de sa classe et du monde entier. Personne n'y échappe et la même oppression vient des adultes sur les enfants, que ce soient leurs parents, psy ou profs.
C'est tellement réaliste qu'après les tueries ayant eues lieu aux Etats-Unis King lui-même a demandé que ce livre ne soit plus édité. Ce livre porte en lui tous ces cris que les ados retiennent en eux.
A ne pas mettre entre toutes les mains, surtout si vous ne connaissez pas la "crise d'adolescence" vous ne comprendriez certainement rien à cette rage, le propos et les critiques restent universels cependant.
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Ensuite j'ai continué dans le Stephen King avec un livre beaucoup plus personnel, Ecriture.
De quoi ça parle : Quand Stephen King se décide à écrire sur son métier et sur sa vie, un brutal accident de la route met en péril l'un et l'autre. Durant sa convalescence, le romancier découvre les liens toujours plus forts entre l'écriture et la vie. Résultat : ce livre hors norme et génial, tout à la fois essai sur la création littéraire et récit autobiographique. Mais plus encore révélation de cette alchimie qu'est l'inspiration. Une fois encore Stephen King montre qu'il est bien plus qu'un maître du thriller : un immense écrivain. La vie n'est pas faite pour soutenir l'art. C'est tout le contraire.
Comment dire, c'est simplement énorme. Non seulement King dévoile toute sa carrière de son point de vue mais en plus il utilise son expérience pour donner des conseils toujours sympas aux potentiels écrivains qui aimeraient de l'aide. Mais même sans être dans le processus d'écriture soi-même, de voir quel travail il effectue, comment il organise son écriture après avoir eu l'inspiration, ce sont de vrais secrets de magiciens qu'il révèle en toute simplicité. Et encore il n'explique pas tout dans le détail et donne juste quelques pistes, des généralités. Vu à quel point ces sujets généraux sont développés il pourrait nous pondre une encyclopédie d'aide à l'écriture sans problème.
Ce qui touche le plus dans tout ça c'est sa sincérité, il partage des moments difficiles de sa vie, des parties sombres déjà assez difficiles à raconter à ses proches. Franchement j'ai été encore plus épatée par ce type. Et si écrire vous titille avec ce livre vous vous lancerez direct dans l'aventure. Mais surtout faites gaffe aux adverbes !
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Puis j'ai quitté le rayon autobiographique de l'homme pour me plonger dans un autre roman : Running Man
L'histoire : Ben Richards vit dans un futur proche, en Amérique. Une amérique contrôlée par The Network. L'opinion publique est forgée par Free-Vee, une télévision obligatoire dans tous les foyers. Les pauvres n'ont aucun espoir, n'auront jamais de travail décent, de conditions de vie décentes, de mort décente. A moins qu'ils ne participent aux jeux. Afin de soigner sa fille et de sauver sa femme de la prostitution, Ben Richards est volontaire pour les jeux et il est sélectionné pour le jeu ultime : le Running Man. L'objectif du jeu : survivre aussi longtemps que possible. Il doit se filmer 2 fois par jour pour prouver qu'il est encore en vie et aussi pour faire monter l'audimat. S'il survit 1 mois, il a gagné. Sinon, la personne qui le tue reçoit un prix du Network.
Alors là dans le genre je dénonce tout plein de trucs sans y paraître c'est pas mal. Et paf! les jeux télévisés ! Et dire qu'il l'a écrit en 1982 ! On en est arrivés presque là. Cette société divisée entre les pauvres et les riches où les pauvres n'ont même pas de quoi se soigner. Ne parlons pas du secret caché dans l'histoire qui se dévoile au fur et à mesure. Et puis ce gars qui fait tout ça pour sa famille et se retrouve à découvrir un truc énorme, toute autre personne ne s'en serait pas occupée mais lui si. On rencontre tout plein de personnages rendant compte du n'importe quoi du monde où il essaie de survivre, mais c'est un reflet à peine modifié de notre monde. Et puis rien que cette traque suffit à remplir le bouquin et le final est vraiment à la hauteur. Tout ça fait froid dans le dos.
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De passage à Lyon avant de partir en Ecosse et ayant conclu un accord avec So (je te fais découvrir un truc et en contre-partie tu me fais découvrir un truc que t'adore) je lui ai montré du drama asiat et elle m'a mis entre les mains Millenium.
L'histoire : (pour ceux qui vivaient dans une cave depuis quelques années) Ancien rédacteur de Millénium, revue d'investigations sociales et économiques, Mikael Blomkvist est contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans. Dans le huis clos d'une île, la petite nièce de Henrik Vanger a disparu, probablement assassinée, et quelqu'un se fait un malin plaisir de le lui rappeler à chacun de ses anniversaires. Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et perturbée. placée sous contrôle social mais fouineuse hors pair, Mikael Blomkvist, cassé par un procès en diffamation qu'il vient de perdre, se plonge sans espoir dans les documents cent fois examinés, jusqu'au jour où une intuition lui fait reprendre un dossier.
Bon alors comment résumer mon opinion... L'écriture est pas bonne du tout mais ça n'empêche pas de dévorer le bouquin, sensation très étrange, comme se vautrer dans un drama asiatiques qu'on sait nul juste parce que ça fait passer le temps de manière agréable.
L'histoire met énormément de temps à devenir intéressante, à vraiment débuter. J'ai du lire 300 pages lassantes pour enfin arriver au vrai début de l'histoire et enfin à un peu apprécier les personnages. Toute cette enquête est assez intéressante, surtout qu'elle traite d'un évènement survenu dans le passé avec très peu de moyens de trouver ce qui s'est réellement passé. Le travail d'investigation était sympa à suivre même si parfois on aurait voulu leur secouer les puces.
Et puis d'un seul coup ça y'est tout est résolu, bien trop vite d'ailleurs. J'aurai préféré qu'on nous laisse mariner un peu plus à se demander dans quelle direction le roman allait nous emmener. En gros quand le mystère a été résolu je commençais à peine à être à fond dans le livre. Et par contre vas-y que je te mette un épilogue trois fois trop long et trop commun.
Bon sinon j'ai bien aimé le lire malgré des faiblesses d'écriture, certains éléments (en fait beaucoup) étaient inutiles. Mais arrivé à la moitié du bouquin on peut pas s'empêcher de vouloir absolument savoir la fin. Et le plus vite étant le mieux.
Par contre y'a de nombreux passages glauques qui franchement sont arrivés comme des cheveux sur la soupe quelques fois. Je comprends tout à fait que des personnages puissent réagir de cette manière mais c'était très mal amené, en frôlant le ridicule.
A ne pas lire si vous n'aimez pas les faits divers glauques. Il y a un nombre de descriptions dans le détails assez important.
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Et puis après cette escapade finie après l'Ecosse, j'ai repris un tit dernier King pour finir les vacances et adoucir la rentrée. Marche ou crève, vas-y que ça adoucit ça ! Et paf! dans ta face !
L'histoire : " Il m'a fallu du temps pour comprendre, mais c'est allé plus vite une fois que j'ai surmonté ce blocage mental. Marche ou crève, c'est la morale de cette histoire. Pas plus compliqué. Ce n'est pas une question de force physique, et c'est là que je me suis trompé en m'engageant . Si c'était ça, nous aurions tous une bonne chance. "
Ainsi Mc Vries définit-il l'horrible marathon auquel il participe ; marcher le plus longtemps possible, sans jamais s'arrêter, en respectant des cadences. Fautes de quoi, les concurrents de cette longue "longue marche" sont abattus d'une balle dans la tête.
Des cent concurrents au départ, il ne restera qu'un seul à l'arrivée qui aura, pour prix de son exploit, la possibilité de posséder tout ce qu'il désire. S'il désire encore quelque chose...
Alors comment dire... Ca part tout tranquille, bon petit King qui s'annonce et puis petit à petit à force de lire, de voir toutes ces situations, d'un coup tout est différent et devient bien plus profond. Et encore une critique de société qui passe par là mais tellement bien intégrée à l'histoire. Cette histoire qui est vraiment fascinante. Je me suis bien demandée au début comment il pourrait tenir un bouquin entier sur ce pitch si léger. Eh bien si, il y arrive, et en plus il a énormément de choses à dire, de ces choses tellement importantes qu'il faut absolument les noter au moins une fois dans sa vie. Les concurrents continuent à avancer, toujours, même quand leurs partenaires se font descendre pour avoir ralenti, s'être arrêté un peu trop longtemps, ou avoir simplement craqué. Ils sont censés tenir 5 jours à marcher 6km/h tout le temps, ils mangent en marchant, dorment en marchant, en tuent leurs chaussures, se prennent les éléments dans la gueule tout du long, et le comble c'est de voir tous les fans rassemblés le long de la route qu'ils suivent. Glauque ? Morbide ? Voyeurisme nous voici !
Et au milieu de tout ça, au milieu de ce grand n'importe quoi, de cette folie, voilà qu'il touche à l'essentiel, au questionnement millénaire sur la mort, et la vie avant ça. En plein milieu du désespoir de ces gosses on touche à une vérité qui nous parle à tous, et pas besoin de grands mots, les sentiments passent tous seuls des pages à nous.
Franchement chapeau bas, m'avoir tenue tout du long, moi qui ne supporte pas vraiment les débats sur la mort, c'était vraiment fort et tellement intense. Je crois que j'aurai pu chialer pour eux tellement ils étaient beaux.
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Après ça je pouvais lire à peu près n'importe quoi ça m'aurait fait l'effet d'une feuille de chou. Et bien pour la peine j'en ai choisi une de feuille de chou ! L'an dernier la maîtresse avec qui je travaillais a fait la promo d'un bouquin d'un de ses collègues en prenant bien soin de ne pas me dire que c'était un super bon livre, mais plutôt que c'était intéressant et bien documenté. Jean Babiol est l'auteur de cet "Amazonie, mon amour" (titre racoleur quand même).
Alors il est vrai que c'est très bien documenté, on se croirait d'ailleurs sur la 5ème les trois quart du temps avec la voix off comprise. Donc la jungle, les tribus, la beauté de la nature comparée à la folie des sociétés occidentales, ouhlala c'est innovant ! (Qui a dit "Avatar l'avait déjà fait avant" ? Cette personne sort.) Bref ! L'histoire c'est un cadre sup du commerce, méga super bon vendeur qui fait de la thune et se tape des blondes dont il ne se rappelle pas le nom, jusqu'au jour où il drague une collègue de bureau toute mimi et la largue. Rendue folle elle le castre et s'enfuit dans la nuit. Traumatisé (oh mon dieu c'est affreux! c'est atroce ! c'est un pic ! c'est une péninsule ! ah non je me trompe là...) il décide de tout plaquer, revend sa Porsche et sa villa de riche pour s'acheter un voilier (yeah c'est r'n'r) et voyage partout dans le monde jusqu'à ce qu'il arrive en Amazonie où il décide de se balader dans la jungle tout seul sans guide. Ca loupe pas il tombe malade et se perd. Et paf! il tombe sur une tribu d'indiens qui après un moment de peur l'accueillent chez eux. Et en peu de temps forcément il est intégré, se tape une indienne (c'est une révélation pour lui qu'on puisse faire l'amour sans pénis waouh!) et se libère complètement de son traumatisme et de son occidentalisme.
Bon j'en suis qu'au premier tiers mais c'est une succession de clichés alors qu'il essayait justement de s'en éloigner. Et puis c'est mal écrit, y'a des fautes grammaticales, des répétitions.
Mais alors le pire du pire de tout ce qu'il faut pas faire c'est changer de personne tous les paragraphes... Genre je commence par "il était bien loin de penser que..." et ensuite "j'étais bien loin de penser que..." mais quelques fois c'est vraiment ça ! Et alors l'intégration des informations poussées sur les tribus d'Amazonie c'est plutôt fait comme un lancement de journal d'information du sud "Oui il est vrai que les indiens ne portent pas d'habits et se baladent nus dans la forêt" Mais euh d'où tu sors toi ?
Bref, le comble c'est que je le lis et que je continue à lire pour voir ce qui va en résulter. Ca me fait le même coup qu'à Millenium, même si c'est encore plus mal écrit, et El sait que Millenium c'était chiant quelques fois.
Je pardonne tout ça parce que ça reste du niveau amateur/presqu'écrivain mais alors heureusement que je n'ai plus à recroiser mon ancienne maîtresse je saurai vraiment pas quoi lui dire. "Oui c'est intéressant et très bien documenté sur l'Amazonie, et puis l'histoire de cette mutilation c'est pas banal." Ah ben si tiens j'ai trouvé.
Et pour ceux qui aimeraient lire des romans d'aventure se passant dans des contrées étrangères je recommande Roger Frison-Roche, soit vous aimez le désert soit la montagne mais franchement qu'est-ce qu'il écrit bien lui.
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Pour me sauver j'ai prévu un Sir Arthur Conan Doyle (blame Sherlock by the BBC for that) "Une étude en rouge". Acheté pour l'énorme prix de 90 centimes d'euros sur priceminister (non je vous dirai pas combien j'ai payé le précédent, je donnais des sous à un collègue de ma boss c'est différent ! j'essayais de me faire bien voir !)
L'histoire : rohlala mais vous avez pas encore regardé Sherlock sérieux ? hein ? oui Cat il faut que je te traduise la fin des sous-titres qui ont été faits avec les pieds comme ça tu pourras regarder avec ton homme.
Donc !
C'est la première histoire de Sherlock Holmes qui a été publiée. Dr. Watson qui vient juste de rentrer de la guerre en Afghanistan rencontre Sherlock Holmes pour la première fois lorsqu'ils deviennent colocataires au fameux 221B Baker Street. Sherlock Holmes enquête sur un meurtre à Lauriston Gardens avec Dr Watson qui le suit pour détaillé par écrit ses fantastiques pouvoirs de déduction.
Et comment dire, c'est tout pareil que la série mais y'a des différences qui font encore plus aimer ce monde. J'ai lu que 10 pages et j'ai hâte de lire la suite. C'est écrit de manière intelligente et subtile ça fait plaisir.
Et vous qu'avez-vous lu pendant ces vacances ?
Sources : Stephen King de A à Z

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