Dans le précédent post je vous faisais le panégyrique du blog de Mathieu, ne sachant s'il fallait en rire ou s'apitoyer.
Oui je sais, il y a des actions humanitaires plus prioritaires que de tenter de ramener à la raison, ou du moins à un semblant de décence notre jeunesse populaire, mais déjà engagé sur d'autres fronts, je me suis laissé allé sur celui-ci en guise de cherry on the cake.
Dans un premier temps j'ai donc tenté de communiquer avec ce trublion, intéressé par son engagement et ses motivations, mais sans grand succès. Je suis habituellement quelqu'un de plutôt apolitique, jugeant qu'il y a peu de chance que les grands maux de notre planète puissent être un jour résolus par d'autres mots. Néanmoins, je vote, j'ai même voté à droite aux dernières élections, pour tout un tas de raisons qui ne vous intéresseront pas surtout si vous avez voté Ségolène. Cela ne m’empêche pas de garder un esprit critique, et ouvert.
Justement j'ai une certaine admiration pour l'engagement politique, de même que pour les infirmières, les prêtres, les pécheurs, et même les cheminots dans la mesure où ils ne bloquent pas systématiquement les transports en commun lorsque je décide de bouger.
Donc le jeune Mathieu m'a intrigué.
J'ai cru un moment à un blog satyrique, mais non, il est vraiment habité par la foi, sauf que son idole n'est pas spécialement d'inspiration divine. Le genre de discours sans concession qu'il tient, je le connais. Moi aussi j'ai été scout, d'Europe, puis de France, j'ai fais l'armée plus que nécessaire, j'ai fréquenté des cercles d’extrême droite, anarchistes et même indépendantistes. Fréquenter dans mon cas, ne voulait pas dire adhérer, mais plutôt observer pour tenter de comprendre comment des hommes peuvent avoir des convictions si profondément ancrées qu'ils n’acceptent aucune remarque, aucune critique.
Bref, j'ai essayé encore une fois, me disant benoîtement qu'à 16 ans notre militant assénant à qui mieux-mieux son mirliton nauséabond, avait quelques chances de recouvrer raison. Mais non, il a bien été lobotomisé en profondeur et pétris de ses certitudes, il n'entend pas, ne comprend pas que le dialogue est indissociable de l'acte politique.
Je ne lui demandais pas de renoncer à ses convictions, mais juste de modérer son propos à défaut d'avoir un jugement intrinsèque. Finalement, à cours d'arguments j'imagine, son langage a dérapé, passant de la remarque acerbe à l'injure pure et simple.
Je vous livre ci-dessous quelques morceaux choisis qui ne passeront pas à la postérité.
Notre histoire d'amour virtuelle va connaître son orgasme final avec un superbe article me concernant que vous trouverez ici, où, fait surprenant compte tenu de ses allégations habituelles concernant la gauche, Dieu ou encore l'armée, il semble vouer un grand respect à Pierre Desproges.Comme quoi tout n'est pas perdu .