« Sophie Tolstoï expose sa version de la genèse d’un malheur familial qui repose sur un malentendu : elle rêve « d’un amour reposant sur un idéal commun, une affinité particulière », lui de la « commodité d’une épouse jeune, belle et bien portante »... Elle se donne corps et âme, il se détourne, sitôt ses fins atteintes. Elle est belle, intègre, dévouée, exigeante. Il sera donc suspicieux et jaloux. Elle est engluée dans le matériel, gère le domaine, copie et corrige les manuscrits de son époux, porte et élève les enfants, les veille lorsqu’ils sont malades ; lui, dévoré par sa quête spirituelle, est indifférent devant l’enfant malade et ne montre que dégoût devant le nouveau-né.»
Extrait d'une bonne analyse de ce livre, paru en russe seulement en 1994, où l'épouse de Léon Tolstoï — dont on fête cette année le 100e anniversaire de la mort — s'est risquée à mettre les choses au point.