Magazine Journal intime

Scènes d’un petit air de musique

Publié le 15 septembre 2010 par Anaïs Valente

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L’autre jour, je suis installée sur mon transat, mi-soleil mi-ombre, mi-livre mi-sieste, mi-bonheur mi-bonheur.

Soudain.  Un bruit.  Enfin non, pas un bruit.  Une note de musique.  Pas loin.  Tout près.

Euh, un harmonica ?  Euh, non, je dirais plutôt un mélodica.  Ou alors le truc qu’on pousse là, l’instrument en accordéon, mais comment ça s’appelle titchu ?  Allez, le compagnon d’une ex-collègue en joue divinement bien, et Yvette Horner aussi.  Rho purée Anaïs, t’es blonde, tu viens de l’écrire, un accordéon.  Ça doit être un accordéon.  Est-ce un signe d’Alzheimer de chercher ainsi ses mots, docteur ?  Est-ce un autre signe de les retrouver, les écrire, le tout sans en avoir conscience ?

Et l’accordéon accordéonne.

Il accordéonne des airs de mon enfance. 

Frère Jacques, tout d’abord.  Oups, pas dormir, je veux profiter du concert.

Et puis Cadet Roussel, qui a trois maisons, trois enfants, trois jesaisplusquoi.

Et puis le marchand Petrouchka, qui revient nanana, d’or est rempli son sac et il est content nanana, quand ses chevaux fatigués auront bu nanana jusqu’au matin il pourra rire et chanter.

Rhooo, chanter, j’en ai super envie là, du coup.  Me lever, chanter, rejoindre cette source musicale et m’en imprégner.

Ensuite, La bonne aventure, tiens ça je connais pas, mais les paroles me tentent « si vous avez des bonbons, je saurai bien les manger ».

Et une autre connue,  Stewbold, le cheval blanc, triiiiiiiiiiiiiiiiste.

Enfin, Ecoutez cette histoire que l’on m’a raconté, du fond de ma mémoire je vais vous la conter… c’est pas le petit âne gris ça ?

C’est tellement agréable, ce concert improvisé.  Concert et chants.  Car la musique laisse parfois la place à une petite voix.

Je jette alors un œil vers l’endroit d’où sortent ces jolies notes.  Un enfant.  Un jeune enfant. Et un autre enfant.  Plusieurs enfants, qui chantent, qui jouent de la musique.

Comme quoi, d’une génération à l’autre, ce sont toujours les mêmes airs qu’on aime jouer…


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