Magazine Journal intime

J'ai terminé Meurtres pour rédemption - Karine Giébel

Publié le 18 septembre 2010 par Anaïs Valente

"Le dimanche, on lit au lit".

Dimanche 19 septembre 2010 - 1:29

C'est un hasard si je vous écris " Dimanche 19 septembre 2010 - 1:29".  Parce que si pour moi on est encore samedi, on est pourtant déjà dimanche, donc ça tombe bien puissque le dimanche on lit au lit.  Karine Giébel commence ses chapitres de cette façon, mais c'est un hasard, nul besoin ni envie de la copier.  De toute façon, copier un tel talent, c'est totalement impossible.

Je vous avais dit que je reviendrais sur ce livre, dont je vous ai déjà parlé il y a deux semaines. 

Ce fut un peu long, because mes vacances et les 767 pages qu'il comprend.

Mais me revoici derrière mon pc, à peine la dernière page lue.  Pleurant à gros sanglots.  A gros bouillons, comme disait Brel.  Les larmes que je n'ai pas versées pour La petite fille de Monsieur Linh, sans doute.  Pleurant.  Et tremblant comme une feuille en automne.  Trop d'émotions, sans doute.  Je pleurais si bruyamment que j'ai craint un instant que mes voisins ne m'envoie la police ou le service psychiatrique.

767 pages, c'est comme un bout de vie, en fin de compte.  Quasi comme une vie entière.  Des heures, des jours, des mois d'une vie, au point que Marianne, l'héroïne de ce livre, qui n'en est pourtant pas une, d'héroïne, même si elle est fan de la drogue du même nom, j'ai l'impression de la connaître.  De l'aimer, presque, malgré sa quasi monstruosité.  Et je tremble.  Je tremble.  Je tremble.  Le froid de cet été indien avec soleil mais sans chaleur sans doute.  Drôle d'été.

J'ai donc terminé Meurtres pour rédemption.  Quand je vous en ai parlé anticipativement, je me suis dit que c'était risqué : et si t'aimes pas la fin Anaïs, que feras-tu ? T'auras dit que tu es totalement captivée, envoûtée, en adoration devant ce livre, et puis patatras, la cata.

Mais j'ai aimé la fin.  Peut-être plus que le début.  Non, impossible. Tout autant.  Ou différemment.

Différemment, car Meurtres pour rédemption, c'est, en un seul ouvrage pourtant bien homogène qui se lit d'une traite (attention cependant aux crampes, 767 pages, ça fait lourd), un condensé de plein de choses.  De la romance, oui, malgré le synopsis.  Point de romance guimauve gnangnan cucul.  De la romance qui peut faire mal, parfois.  Mais du vrai amour, vrai de vrai, brut de décoffrage, celui que j'aimerais vivre un jour.  Puis du livre policier.  Avec une trame aussi bien ficelée qu'un gigot de porc.  Et également du thriller.  Celui qui fait monter l'angoisse, lentement mais sûrement, au point qu'on se ronge les ongles et qu'il n'est plus question de décrocher le téléphone avant le mot fin, c'est compris ?  Et du drame aussi.  Pas du gros drame lourd qui arrache des larmes et fait pleurer dans les chaumières, mais du drame subtil, inattendu, savamment distillé, qui touche là, en plein coeur, et arrache des larmes.

Un livre qui donne envie de rencontrer son auteur.  Chais pas pourquoi, mais c'est ainsi.

Un bijou.  Une perle.  Sans doute un des meilleurs livres que j'aie jamais lus.  J'allais dire "un des meilleurs livres policiers", mais ce serait si réducteur, ce livre est bien plus qu'un livre policier, il est un livre, point barre, pas besoin de le mettre dans une case. 

Dans la vie, y'a les livres qu'on aime.  Ceux qu'on adore.  Puis ceux qui resteront à tout jamais dans la cervelle, dans le coeur et dans les tripes.  Meurtres pour rédemption fait partie de cette dernière catégorie.

1:45.  Fin.


Retour à La Une de Logo Paperblog

Dossier Paperblog