Mais trêve de justifications. C'est inquiet du succès d'une vision particulièrement naïve, donc funeste, du vampire que je reprends aujourd'hui la parole. Vous l'aurez compris, je pense notamment à Twilight de Stephenie Meyer. Je redoute plus que jamais la venue d'adolescents victimes d'une fascination malsaine -- si vous me passez le jeu de mots -- pour ces vampires de contes de fées. Moi qui m'attendais, en m'exposant au public, à devoir continûment justifier de mon humanité, me voici aujourd'hui à rappeler cette évidence: les vampires sont dangereux. Pour survivre, nous saignons des êtres humains et mutilons leur cadavre. Aussi estimable puisse-t-il être par ailleurs, un vampire tue. Alors admirez-nous si vous y tenez, mais de grâce, admirez-nous de loin.
Nonobstant ce pénible rappel, je vous souhaite une bonne soirée.