Anecdotique, tout simplement anecdotique ! Cet incident aux 67ha tournant autour d’une contravention intempestive contre un taxi-be de la ligne 183 est assez révélateur de l’atmosphère délétère qui pèse sur la vie des citoyens malagasy. Une petite étincelle et ça dégénère, et le pire c’est que cela abouti à la sortie de la grosse artillerie côté autorité ! La remise en question la légitimité du scrutin et de la méthodologie de vote lors de la conférence d’Ivato par parti Madagasikarantsika, qui s’est d’ailleurs retiré de l’assemblée plénière, est également caractéristique des relations houleuses dans le microcosme politique malagasy.
Quelque part dans les rangs de l’armée, la rumeur cour qu’un tract incitant à la rébellion serait en train de circuler. Tract qui dénoncerait l’accumulation illégale de richesses par les dirigeants actuels ainsi que d’anciens hauts responsables au sein de l’armée, une information à ne pas prendre à la légère car qui plus que les militaires pourraient bien être au courant de ces enrichissements vu qu’ils sont actuellement « affectés » à assurer la sécurité de ces dirigeants et hauts responsables. Il n’est pas rare de trouver au détour d’une rue une habitation ou un local d’une société privée protégée par un ou deux gendarmes ou militaires en arme dans la capitale. C’est à croire que ces militaires sont payés pour assurer la sécurité d’un petit nombre de privilégiés au détriment des d’une large partie de la population toujours victimes des actes des « dahalo» et autres «malaso».
Tout cela laisserait perplexe le malagasy lambda, le décalant de plus en plus de la réalité. Peut-être par un effet d’entrainement, les autorités malagasy se laissent déborder, dépassées par les évènements ? Le traitement du malagasy enlevé au Niger prêterait à sourire, l’ambassadeur de Madagascar au Sénégal, s’étant entretenu ce week-end avec les autorités du Niger, afin de trouver une solution, alors que les informations du côté français avancent déjà que les otages ont déjà quitté le territoire Nigérien pour se terrer du côté du Mali, dans le désert. C’est indubitablement hors des compétences du pouvoir au Niger.
Mais bon, on n’en est pas à une incongruité près, à voir les deux membres du CCC, en la personne de Patrick Rajoelina et Joel Andriantsimbazovina, qui ont adressé une lettre ouverte au président de la HAT Andry Rajoelina dans laquelle ils posent la question d’une « constitution à huis clos? ». De quoi il en retourne exactement ? Cela reste à savoir mais cela jetterait une fois de plus le trouble dans cette grande mare de cacophonie.