150 auteurs / 350 œuvres / New York Paris Tokyo / XXème siècle
La remarque intelligente de cet article : Architectes et auteurs de BD ont en commun d’être visionnaires et de chercher à ancrer la vie de personnages réels ou fictifs dans un espace. Cette exposition explore les interactions entre ces deux arts et surtout nous offre un régal pour les yeux.
Conseil : mange un balisto (jaune) avant d’y aller parce que tu vas piétiner pour admirer les détails.
Notre avis (à Lu&moi) qui vous intéresse (ou pas…)
C’est une très jolie exposition qui vous permettra de (re)découvrir la BD du début du XXème siècle à nos jours à travers le filtre de la représentation des villes.
La scénographie (1) est parfois un peu bancale. En effet, dans ce long couloir on a quelquefois du mal à distinguer qu’on passe d’une époque à l’autre et quelle planche appartient à quelle époque.
Qui plus est, la température du couloir est de 30° au début pour descendre à 10° à la fin de celui. C’est comme si, on voulait que les visiteurs ne traînent pas trop au début. Bah oui, c’est toujours au début qu’il y a des congestions, après les gens accélèrent car ils commencent à avoir les jambes lourdes. Et à la fin, on veut pas que les visiteurs traînent trop dans la dernière salle où ils ont eu la bonne idée de mettre des BD à disposition.
Ces petits désagréments mis à part, l’expo et le reste de la scénographie sont géniaux, la sélection des planches proposées semble bien représenter les différentes époques. Les textes d’explications sont accessibles au commun des mortels. Novices de la BD que nous sommes, on apprend des tas de choses intéressantes sur :
- l’arrivée des villes dans la BD,
- les évolutions des tendances graphiques au cours du siècle dernier,
- pourquoi les héros de DC Comics vivent dans villes imaginaires (Superman/Metropolis Batman/Gotham), contrairement aux héros de Marvel,
- etc.
Résumé : Highly recommended !!!
Attention, la scénographie interdit d’y aller à un moment de forte affluence.
{pub non rémunérée malheureusement} Le bouquin de l’expo est génial (et super cher comme d’hab). Mais il te donne l’occasion de revoir les planches tranquillement dans ton canapé. (^_^)
Digression et inception :
Un des principes fondamentaux du design d’interaction est de toujours renseigner l’utilisateur sur “où il est”, “qu’est-ce-qu’il peut faire ensuite”, “combien de chemin il lui reste à parcourir”. Mais si ! tu sais, c’est comme quand tu achètes une nouvelle paire de bottes sur ton site de vente privée et qu’il y a marqué étape 2/3, remplis tes coordonnées avant le paiement (merci Lu pour cet exemple oh combien réaliste).
Et bien, quand tu entres dans le tunnel, tu ne sais jamais où tu en es… Certains diront que ça possède un certain charme. Néanmoins quand tu te pointes 2 heures avant la fermeture, tu aimerais savoir si tu dois accélérer le pas ou si tu peux prendre le temps d’admirer les planches une à une. Ou si tu n’as pas mangé ton balisto (jaune) avant, et que tes jambes deviennent lourdes, tu peux aussi adapter ton rythme.
Alors pourquoi ne pas mettre en place une signalétique permettant de savoir où on en est ? Ou simplement le temps moyen de visite de l’expo ? Bref…
(1) Organisation de l’espace grâce à la coordination des moyens techniques et artistiques.