Magazine Journal intime

Son arrogance est presque a la hauteur de la mienne

Publié le 22 septembre 2010 par Delphinedy
SON ARROGANCE EST PRESQUE A LA HAUTEUR DE LA MIENNE

Avec un peu d'avance je vais vous faire un #jeudiconfession: le concert de U2 au stade de France, j'y étais. Allez-y removez moi de vos friends, unfollowez moi ou désabonnez-vous de ce blog, j'assume, je suis prête.

Pour ceux que cela intrigue, voilà le pourquoi du comment: ma "sœur" chilienne est de passage à Paris et m'a proposé de nous rendre au dit concert -à l'œil-, grâce à une amie à elle travaillant sur la tournée 360 de Bono. Faisant de mauvaise fortune, bon coeur, on se console en pensant à la 1ère partie: Interpol. Ca sera également l'occasion de tester si je suis bien venue à bout de mon agoraphobie.

Après une sieste au soleil au bord du canal Saint-Martin on se décide à prendre le RER D, direction: la Seine-Saint-Denis, à base de popopop. Comme on pouvait s'y attendre une fois sur place on est loin d'être seules. On suit donc docilement la foule en direction du stade, alors que sur le côté des cars venus de toute la France stationnent et que de l'autre des vendeurs à la sauvette font des appels de phare à nos estomacs avec l'odeur de graillon qui émane de leurs stands. Dix bonnes minutes plus tard, on passe la sécurité sans encombre et on s'installe à nos places, dans les gradins. Face à nous, une scène ronde (tournée 360, logique) qui ressemble surtout à une araignée. Nombreux sont ceux, autour de nous, qui sont passés par le merch', avant le concert, arborant fièrement leur Tshirt U2 360, on ne juge pas...

[Je ne sais pas qui a fait la sélection de la musique nous faisant patienter mais je tiens à le remercier: Jay-Z, The National, Phoenix, il ne manquait que Bloc Party et LCD pour que cela soit parfait.]

À 19 h 15 pétantes, les new-yorkais débarquent sur scène sans crier gare. Paul Banks caché derrière ses lunettes de soleil et une veste de cuir ne paraît pas des plus à l'aise face à la foule peuplant le stade. Des notes lourdes résonnent, les premières notes de "Success". Je l'ai tellement écouté pour écrire mes articles le mois dernier, qu'elle me prend réellement les tripes. Je me revois dans le salon de ma cousine, fumant clopes sur clopes, la nuit tombée avec pour seul horizon les lumières de la tour Montparnasse et cette page blanche qui ne veut décidément pas se remplir toute seule.

Le public n'a clairement rien à faire d'Interpol, attendant, quasiment le filet de bave au coin des lèvres que Bono et sa clique débarquent. Qu'à cela ne tienne, on (ma pote chilienne & moi même) a bien décidé de tout donner pour nos petits protégés. "Say Hello To The Angels", plus entraînant, plaît d'avantage à la foule qui commence à prêter une plus grande attention au groupe. C'est le moment choisi par l'amie qui nous a eu nos places, de venir nous donner des bracelets afin d'accéder à la (RED)Zone, c'est-à-dire être dans les 1ers rangs mais dans une zone à part de la fosse. On court pour ne pas rater une miette de la courte 1ère partie mais déjà les riffs du classique "Slow Hands" débutent. Une fois dans la (RED)Zone on se déchaîne vraiment à coup de cheveux et autres frétillements en tout genre. On nous regarde un peu bizarrement mais qu'à cela ne tienne, on s'en moque, il faut bien profiter du groupe qui nous a fait venir jusqu'ici. A nouveaux des notes sourdes retentissent, c'est "Lights", le 1er single du nouvel album qui s'annonce. C'est froid, prenant, hypnotisant à l'instar de la voix de Paul Banks. On regrettera juste qu'il fasse encore trop jour pour apprécier pleinement l'atmosphère glaçante de cette chanson. Puis vient le tour d'"Obstacle 1" et "Evil Play", la foule autour de nous remue de plus en plus (toute proportion gardée, bien sûr, ça dandine du cheveu quoi). Interpol continue de piocher du côté du nouvel album avec "Barricade" mais c'est avec "Heinrich Maneuver" que le public est définitivement acquis à leur cause. Le concert s'achève sur deux chansons de leur premier (meilleur?) album, Antics: "C'mere" et le sombre "Not Even Jail". Ma gorge déjà commence à rendre l'âme, ça tombe bien je ne comptais pas m'égosiller pour Bono & consoeurs.

Pour l'analyse sociologique du concert de U2 vous patienterez jusqu'au prochain article...


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