Magazine Journal intime

Il faut appeler un chat un chat

Publié le 24 septembre 2010 par Evainlondon
S’il y a une chose que j’aime encore plus que raconter ma vie, c’est me plaindre. Du thé anglais, de mon salaire, d’Eurostar… et ce qui est bien, c’est que ce blog me permet de faire les deux. Pourtant, ces derniers temps, il me faut reconnaître que je n’ai fait ni l’un ni l’autre -  ni écrire, ni me plaindre. Bonne élève dans l’âme, j’ai longuement tergiversé : fallait-il vous exposer ici mes raisons ? Finalement, j’ai décidé de vous épargner le traditionnel couplet de tout blogueur qui néglige son blog. Mais si, vous savez, un truc comme ça :« Mes très chers lecteurs sans qui je ne serais rien (enfin rien que mon moi réel, bien moins drôle que mon moi virtuel, comme aime à me le rappeler Prince),Je n’ai pas pu publier de billet cette semaine (ou, dans mon cas, je suis passée de trois billets par semaine à un tous les dix jours, et encore. C’est beau, la passion des débuts). Je vous prie de bien vouloir accepter mes plus plates excuses. Mais j’espère que vous saurez faire preuve de compréhension à mon égard : je suis vraiment méga super busy en ce moment. Entre la machine à laver en panne, le chat qui a encore mordu le voisin (oui, le chat), et mon chef qui est tombé sur mon historique Internet, j’ai été complètement surbooké. Je vais tâcher de remédier au plus vite à ce relâchement temporaire (comprendre : non, ne désertez pas mon blog ! J’ai besoin de vous ! Mes statistiques en chute libre m’inquiètent ! Promis, je vais me remuer !).A très bientôt ! »Non, décidément, ce genre de supplication à peine masquée n’était pas pour moi. Je me contenterai donc de mentionner en vrac des révisions (mai), des exams (juin), de petits soucis de santé (juillet – août, j’ai bien visé) et une énième reconversion professionnelle (septembre). Ah ah, ça en jette plus qu’une machine à laver et un chat cannibale, tout ça, hein ?Quoi qu’il en soit, je me suis fait violence et me suis rassise devant mon écran d’ordinateur pour écrire la suite de mes aventures.Angoisse de la page blanche. Peur de ne pas être aussi drôle que la dernière fois. Voire de ne pas être drôle du tout. Lorsque je commence un billet, mes appréhensions sont multiples. Mais sur ce coup-là, j’ai frappé fort.Je me rends compte que j’ai perdu le fil de mon propre blog.Lorsqu’un auteur réalise avec effroi qu’il ne sait pas où il en est de son propre ouvrage, il est fort probable que les lecteurs ne suivent pas plus que lui. Consternation. Heureusement, la consultante en moi a vite repris le dessus et appliqué à ce problème la panacée du tableau Excel. Rien de tel pour remettre un peu d’ordre dans ses idées. En résumé :- les chroniques d’une Française à Londres se déroulent en différé. Elles commencent à mon arrivée il y a quatre ans, et couvrent jusqu’ici mes six premiers mois (On n’est pas rendus. Va falloir accélérer un peu le rythme si je veux rattraper le présent)- les chroniques sont parfois – souvent – entrecoupées de billets d’humeur, de conseils, d’élucubrations diverses et variées plus ou moins amusantes- et tout récemment, pour être sûre que tout le monde s’emmêle bien les pédales, je vous ai livré un flashback dans le flashback avec le récit de ma rencontre avec le beau Prince. Feuilleton qui se terminait par un billet résumant tout ce qui s’était passé entre cette rencontre et notre déménagement à Londres.Ce petit flashback terminé, je vous propose donc de reprendre les chroniques là où elles s’étaient arrêtées :- nous sommes il y a trois ans et demi - mon travail chez SuperConseil se passe bien (je sors à 17h30 et ils me paient quand même) - je n’ai toujours pas d’amis (nos voisines lesbiennes n’ont pas cherché à nous revoir et évitent soigneusement notre regard dans l’escalier) - je ne fais toujours pas la cuisine - je m’ennuie de plus en plus, et j’ai pris trois kilos. Sans doute sous l’effet conjugué du désoeuvrement, de la solitude et des plats cuisinés - mon obsession du mariage augmente au même rythme que mon ennuiVous l’aurez compris, la situation devient explosive. Il est grand temps qu’elle arrive, cette demande en mariage…

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