Blandine nous raconte son accouchement

Publié le 25 septembre 2010 par Madameparle

Cette semaine Blandine qui écrit sur le blog ecobo m’a envoyé son récit par mail à l’adresse elunaleo@yahoo.fr !

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Je devais accoucher le 27 octobre, mais arrivé le 27 rien, le 28 rien… Jamais une contraction rien du tout. Mon bébé surprise ne semble pas pressé de venir au monde… Le 29 la journée la plus longue de ma vie. Toujours pas de signe d’accouchement, et des coups de téléphone oppressants auxquels on me renvoie un « ha t’es là » déçu quand je réponds…

Le soir venu le futur Papa et moi allons faire du shopping, un dernier passage par les caisses prioritaires. Une soirée en tête à tête avec le papa, nous expliquons à notre bébé que nous sommes prêts à l’accueillir, mais qu’il faut qu’il vienne vite et avant le 1er novembre, sinon les médecins vont être obligés de le forcer à venir. Ce que personne ne souhaite, moi la première.

Et le 30 au matin, à 5h, je me réveille avec un mal de dos atroce et régulier. Ce serait donc ça les contractions ??? J’attends un peu puis prend un bain. ça passe. Fausse alerte donc. Dommage….
A 9h comme tout les jours depuis que le bébé a dépassé le terme, je dois me rendre à la maternité pour un monitoring, le papa m’accompagne avec le petit sac « au cas où ».
Là examen, le verdict contactions mais pas efficaces, la solution: aller marcher 2heures et voir comment cela évolue.

Alors le papa et moi allons faire un tour aux Puces, désertes car fermées le mardi…  So sexy la promenade le long du périphérique parisien !

Retour midi après avoir fait le tour du quartier en long en large : contractions plus intenses et régulières mais col à 1. La SF envisage de me renvoyer chez moi, ce qui ne me plaît pas trop. Je sens bien que ça vient !!!!

Et d’un coup vers 14h je commence à vraiment souffrir alors ils décident de me garder. Je monte en salle de travail pour y passer la pire heure de ma vie. Les contractions me font hurler de douleur, j’ai mal au dos et juste au dos, je pleure je suis à bout de forces. La pose de la péridurale n’est pas envisageable car le travail n’est pas assez avancé…
J’insiste (et hurle aussi un peu) et finalement à 16h ils me la posent. Le sage-femme qui m’accompagne me dit de serrer fort sa main. Je lui réponds méchamment que JAMAIS il ne saura ce que je ressens.

Ensuite ce n’est que du bonheur, je sens tout sauf la douleur. Le travail avance doucement. A 20h dilatation complète. A chaque contraction je sens bébé qui s’engage. Peu avant 22h le SF me dit de pousser. Hop 4 poussées et mon bébé est enfin là. On me le pose sur moi et avec le papa nous allons enfin savoir qui se cachait dans mon ventre. Je soulève mon bébé et je vérifie par moi même, tellement émue que j’ai un doute !!!! Je repose ma fille sur moi, nous échangeons notre premier regard, je plonge dans ses yeux bleus. Lorsque je quitterai son regard je serai une maman, SA maman, et elle ma fille….

Elle part prendre son bain avec Papa. Quand il revient je suis émue de le voir avec ma fille, il me la pose sur le sein, elle me regarde et commence à têter d’elle-même. Et là mes premières larmes coulent….
Je l’aime déjà d’un amour fou. Et je sais désormais que ma vie ne sera plus la même, elle est mon tout, elle est mon tout petit bébé, elle est ma fille à moi.

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