Sans visage [chap 11/part 2]

Publié le 26 septembre 2010 par Maisuong

Donc voila la 2e partie qui quand à elle est beaucoup plus longue et que je viens de finir à l'instant! Bonne lecture =]

Je précise pour les gens qui ont du mal à suivre (car j'avou ça manque d'explication sur le narrateur) eh bien ce chapitre est dédié à Semha, ce sera mon narrateur principal  :]

JE VOUDRAIS M'EXCUSER POUR LA MISE EN PAGE JE NE SUIS PAS ARRIVE A LA MODIFIER ELLE EST TOUTE SERREE ET UN PEU ILLISIBLE T.T

CHAP 11 (part 2)

             Je marchai à tâtons, dans ce couloir sombre qui nous servait de passage général entre toutes les pièces de notre maison. Dehors il pleuvait et je sentais l’air se glacé au fur et à mesure de mon avancée. Il ne me restait plus que cinq mètre…quatre…trois…deux…un… je poussais la porte et laissais échapper un cri de stupeur. Des cages, partout des cages s’entassaient les unes sur les autres, habitées d’animaux vivant parfois, mais le plus souvent morts. Je m’avançai petit à petit entre les cartons et les cages, poussant tour à tour chacune sur mon passage. Devant moi, éclairés par la seule lumière de l’ordinateur, deux hommes me tournant le dos étaient penchés au dessus d’une table d’opération. L’un tenant une paire de ciseau l’autre un scalpel, j’apercevais presque les gouttes de sueur perlant sur leur front plissé de concentration. Il était comme deux anges vêtus de blouse blanche au milieu de ce capharnaüm. Je m’avançai afin de mieux voir sans voir la cage qui était sous mon pied. Un bruit métallique s’échappa de cette collision. Immobile, je vis les deux hommes se retourner vers moi et enlever leurs masques qui leur cachaient la moitié du visage.

- papa ! dis-je désolé, je n’ai pas fais exprès !
- Ce n’est rien, me rassura-t-il, viens par ici je vais te montrer quelque chose.

Je m’approchai lentement tout en évitant cette fois les amas qui jonchait le sol  poussiéreux. Arrivé à leur hauteur, ils se poussèrent et me laissèrent contempler ce qu’il y avait sur la table. Je poussai un cri de stupeur.

- Mais c’est dégoutant ! M’écriai-je.

La pauvre souris amputée de ses membres continuait à bouger sur le plateau devant moi.

- regarde la se débattre, il en faut peu pour briser une vie. Ne serait-ce pas magnifique de créer un médicament, une recette miracle pouvant soigner toutes les blessures, même les plus profondes ?
- Mais ce n’est pas possible, dis-je hésitant devant l’excitation soudaine de mon père.
- Si quelqu’un trouvais le véritable fonctionnement de notre corps et était capable de le maitriser, bien sur que si ce serait possible. N’est-ce pas ?
- Ou..oui bien sur.
- Bien fiston, alors es-tu d’accord pour m’aider ?
- D’accord.

            

            

                   Je me réveillai en sursaut encore pris une fois de plus dans ses cauchemars incessant. Mon corps était couvert de sueur et mon cœur n’arrivait pas à retrouver un rythme normal. Je respirai fort tout en scrutant ma chambre pour vérifier une quelconque présence. Louka n’était pas là et n’était pas rentré dans ma chambre depuis la dernière fois. Ce changement de situation et de comportement de sa part m’avait déboussolé et depuis je m’interdisais de m’approcher trop près de peur que ca ne dérape. Je ne pouvais pas lui en vouloir, j’arrivai même à avoir pitié de lui et de me trouver ignoble de le rejeter comme ça. Seulement je n’avais encore jamais envisagé dans ma vie, et lui non plus à mon avis, de tomber amoureux d’un homme et encore moins de coucher avec. Moi qui avais déjà couché avec beaucoup de femme je ne pensais pas un jour me faire dominer.
            

            Après dix minutes d’essais infructueux au cours desquels j’essayais de me rendormir, je me décidai enfin à me lever pour aller trouver Louka endormi sur le sofa. Il avait l’air mort, le teint blanc presque pâle à la lumière de la lune. Je m’approchai de lui et m’asseyais. Il avait l’air si fragile qu’à aucun moment je n’aurais pensé avoir « peur » de lui. Sa présence me mettais mal à l’aise mais m’étais pourtant indispensable. Je chuchotai son nom doucement pour ne pas le réveiller trop brusquement. Il ouvrit les yeux doucement avant de me regarder d’un air étonné.

- Semha ?
- Louka… j’ai besoin de toi, je n’arrive pas à dormir, dis-je honteux.
- … qu’est-ce que tu m’offres en échange de ma présence salvatrice ? répondit-il en souriant innocemment.
J’hésitai une seconde avant de m’aventurer en terrain miné.
- qu’est-ce que tu veux ?
- Ce que je veux…hum… embrasses moi.

Il me regardait toujours d’un air calme et posé pendant que moi je sentais battre mon cœur comme un tambour. Je respirai un grand coup et approchai mon visage du sien jusqu’à poser mes lèvres sur les siennes pour les retirées presque immédiatement après.

- c’est tout ? dit-il d’un air déçut avant de se retourner dos à moi, j’aurai voulut un peu plus d’effort de ta part, tant pis.
- Eh attend… tu avais dis que…
- Si tu m’embrassais, mais ce que tu viens de faire ne peux même pas être qualifier de « baiser ».

         

              Exaspéré je le saisis par les épaules et plaqua une seconde fois mes lèvres sur les siennes. Cette fois je m’y attardai avec plus de passion et laissai glisser ma langue dans sa bouche. Celui-ci répondit à mon baiser plus que ce je ne m’y attendais. Je sentis une de ses mains se poser sur ma tête m’obligeant à prolonger notre étreinte. Je ne sais pas combien de temps cela a-t-il duré mais il me parut une éternité. Toujours près de moi il garda mon visage entre ses mains et me murmura un « c’est mieux » avant de se lever en direction de ma chambre. Je le suivais et me coucha à ses côtés. Collés l’un contre l’autre, il ne tenta rien et se contenta de me caresser les cheveux afin de m’aider à dormir.

*****

            

              Le lendemain, Sacha et les garçons se retrouvèrent dans la salle du conseil. Seul l’un d’eux restait  l’écart, accoudé à la fenêtre. Sacha regroupa les deux garçons restant pour justement leur parler de leur ami.

- Ecoutez les garçons, il va vraiment mal en ce moment, ya que moi qui m’en suis rendu compte ou quoi ?
- Non t’inquiètes pas nous aussi on a remarqué mais qu’est-ce que qu’on fasse, il est trop fier pour nous raconter ses problèmes cet imbécile.
- Tu veux qu’on le brusque ? plaisanta le deuxième interessé.
- N’importe quoi, moi je crois savoir ce qu’il a. Vous vous rappelez le garçon qu’il a recueillit chez lui ?
- Oui et alors ?
- Bah c’est depuis qu’il le connait qu’il n’est plus totalement normal non ?
- Tu penses que…
- Il l’aime ! lâcha Sacha.
- Ce n’est pas du tout ce que je voulais dire en fait, continua ce dernier. …parce que c’est à ca que tu penses toi ! s’écria le jeune homme. Comment est-ce que tu voudrais qu’ils deviennent gay, ahaha tu le connais aussi bien que moi, c’est impossible !
- Tout le monde peut changer, ajouta le deuxième garçon jusqu’alors resté muet.
- En plus vous croyez qu’il regarde qui de sa fenêtre la ? questionna Sacha pour bien faire comprendre qu’elle était sure de ce qu’elle avançait. Donc je vous propose un plan, écoutez…

*****

              Toute vêtue de blanc pour cette journée ensoleillé, Sacha s’approcha de moi un grand sourire ornant son visage. Malgré sa beauté, je n’avais jamais envisagé quoi que ce soit avec elle. Elle était arrivée au conseil comme la cadette, un an après nous, ce qui faisait d’elle plus notre petite protégée qu’autre chose.

- Qu’est-ce que tu fais ? me questionna-t-elle alors que j’étais en train d’observer Louka du haut de mon repère.
- Rien pourquoi ? Dis-je d’un ton innocent.
- Dis, tu n’as personne en ce moment ?
- t’es en train de me draguer ou quoi ? Plaisantai-je.
- Tu te crois irrésistible ou quoi ?faussement outrée, non je me demandai juste quand est-ce que tu vas vraiment avoir quelqu’un de manière serieuse.
- Quand j’aurai trouvé, pourquoi ?
-  Tu ne serais pas en train d’observer une fille à travers la vitre depuis tout à l’heure ?
- Euh… si, mentis-je sachant que ce serait le meilleur moyen de m’en sortir.
- Alors tu as trouvé quelqu’un c’est bien ce que je disais.
- Parce que tu espionnes des gens sans importance toi ? Je vais te dire quelque chose qui te feras avancer dans ta voix de l’amour, dit-elle en rigolant. Le fait de chercher quelqu’un du regard prouve qu’elle manque à ton champ de vision. Tu as alors une sensation de manque permanent et tu cherches son regards des yeux, tu aimerais qu’elle te regarde et qu’elle ait besoin autant de toi que toi d’elle. Tu as peur qu’elle ne te préfère à un autre mais tu ne dis rien, et c’est ça l’amour. Réfléchis à ce que je viens de te dire, bon je dois y aller ça à sonné ! Salut !
- Nan mais n’importe quoi, c’est quoi cette jeunesse, lui répondis-je en guise d’en revoir.

                  

                Son discours à l’eau de rose, cucul la praline m’aurait fais rire en temps normal mais cette fois ses paroles s’imprégnèrent dans ma tête comme un refrain. Je devais avouer qu’il ne me connaisse pas me rendait impuissant face à lui, je ne pouvais rien lui, rien partager de ma vie avec lui car la peur qu’il me juge vraiment tel que je suis m’effrayais. Pourtant avant qu’il ne me fasse sa déclaration je me sentais bien avec lui. Je me rendis soudain compte que le problème n’étais pas lui mais moi, j’étais indécis et ne pouvait me résigner à le laisser partir loin de moi. Je réfléchissais encore une fois à ce que Sacha venait de me dire avant de me rendre compte que quelque chose me manquait à cet instant précis et regardai une nouvelle fois par la fenêtre et baladai le parc du regard...

*****

            

             Les quatre membres du conseil marchaient en riant dans les couloirs. C’était l’heure du déjeuner et il n’y avait pas grand monde excepté eux. Soudain une silhouette familière se dessina au loin. Sacha tourna alors la tête vers ses deux complices pour qu’ils se tiennent prêt. En une seconde Louka se retrouva projeté après avoir percuté l’épaule de Morgan de plein fouet. Celui-ci surpris poussa un petit cri de surprise avant que Jordan ne se précipite sur Louka pour lui demander s’il allait bien.

- Ca va ? demanda Jordan inquiet.
- Oui oui merci, ca va.
- Tu es sur hein ? insista Jordan en se rapprochant un peu plus de Louka pour voir s’il n’avait rien.

Louka sourit une dernière fois avant de s’éloigner. Sacha espérait vivement que cette rencontre ça allait aider les deux jeunes gens.

*****

               

               Une fois rentré, je me déshabillai et allait me prendre une bonne douche froide pour me remettre les idées en place. C’était vraiment trop d’événement en une seule journée, d’abord le discours enflammée de Sacha pour me comprendre que je devais me trouver quelqu’un et m’y mettre sérieusement, ce qui m’avais fais réfléchir toute l’après midi. Et ce fut cette même après midi pendant laquelle nous avons rencontré Louka dans les couloirs. Je croyais pouvoir être le seul à lui parler, mais à voir Jordan s’adresser à lui, mon sang n’avait fais qu’un tour. C’est ainsi que je me rendis compte de ma jalousie excessive. Ce qui allait m’amener prochainement à faire la plus grosse mais aussi la plus belle connerie de ma vie. Je sortis de la douche, les cheveux en pétard et profitai de l’absence de Louka pour me balader la tête nue dans le salon. J’allais ensuite remettre mon habituel capuchon en l’attendant sur le canapé.

            

             Un bruit de clé se fit entendre, la serrure tourna et la porte s’ouvrit. Louka essoufflé entra dans la pièce. Je l’attendais stressé comme jamais, c’était en quelque sorte un bac avancé.

- bah, Semha ? qu’est-ce que t’as à être tendu comme un string ? il t’arrive quoi ? me demanda-t-il en souriant.
Je l’invitai à s’asseoir en face de moi pour mieux voir son visage.
- Tu étais sérieux quand tu as dis que tu m’aimais ?
- Nan pas du tout ça fait un mois que je me fou de ta gueule.
- C’est vrai ? dis-je effrayé.
- Mais t’es bête ou quoi ? je rigolais, bon qu’est-ce que ça fais ? Tu n’as plus besoin de moi ? tu veux que je parte ? c’est ça ?
- Non… j’ai beaucoup réfléchit cette après midi… et je me surprends moi-même à changer d’avis du jour au lendemain, un rire nerveux m’échappa, je suis d’accord pour tenter une histoire avec toi… mais est-ce que tu arriveras à m’accepter même sans me connaître et sans voir mon visage ?
- Ce n’est pas déjà fait ? se contenta-t-il de répondre avant de se jeter dans mes bras.

            

              Pour la première fois je n’avais plus peur de lui dire ce que je ressentais et l’embrassai. Je n’avais jamais remarqué avant comme ses lèvres étaient douces et agréables à toucher. Soudain je m’arrêtai et posa une question qui me trottai depuis un moment dans la tête.

- Et s’il s’avérait qu’en fait j’étais horrible ? Tu ne serais pas déçut ?
Louka me regarda avec de grands yeux avant de partir dans un fou rire incontrôlé.
- t’inquiètes pas j’ai déjà prévu cette hypothèse, arriva-t-il à articuler entre deux éclats de rire.
- Quoi ! tu as déjà prévu CA ! espèce de… donc tu crois que je suis moche ? tentai-je de lui faire avouer désespéré.
Pendant que Louka était mort de rire j’essayai de lui reposer la question en vain.
- Alors c’est ce que tu penses ? hein ?

Je n’eut aucune réponse de sa part excepté un rire sans fin qui nous plongèrent tous deux dans un état de transe second que les jeunes appelaient de nos jours « mort de rire »…

Je précise que je ne compte pas continuer l'histoire sur leur vie de couple monotone je vous rassure, ce serait bien dommage si cette fin marquait le début d'une suite d'histoire de couple ennuyeuse sur nos deux jeunes gens =] Donc le suspens continu ... (quelle phrase pourrie pardonnez moi xD)