Ce Dieu possible, et inconnaissable, n’est pas un objet de connaissance comme les autres… Aussi, des philosophes chrétiens, comme J.L. Marion, préfèrent L’aborder par la phénoménologie. Cette méthode s’applique à décrire la manière dont les choses – ou les gens – se donnent à nous, se manifestent à nous, avant même que nous nous mettions à les considérer comme des objets dans une optique de connaissance.
La Révélation n’apporte pas une réponse à la question de l’existence de Dieu ; elle vient modifier les questions en faisant naître une toute nouvelle logique. La révélation produit sa propre rat ionalité, que les hommes peuvent reconnaître, bien qu’elle ne soit pas le produit de leur propre intelligence. La révélation chrétienne a produit le développement de la peinture et de la musique, elle a imposé à la philosophie des questions qu’elle ne s’était jamais posées auparavant ; elle a réclamé l’indépendance de la raison et la laïcité…
Il y a différents niveaux de rationalité. Les questions logiques, mathématiques, physiques, techniques, abstraites n’exigent pas une rationalité complexe, car on peut en principe maîtriser tous leurs paramètres.
L’art, la politique , la foi et l’amour, et tous les phénomènes de ce type, sont plus difficile à savoir, donc de décider, et l’on est davantage susceptible de se tromper. Ce qui ne veut pas dire que ces phénomènes ne peuvent pas donner lieu à des décisions rationnelles. Ils ont leur vérité propre.