Et si aujourd’hui on s’en allait faire un petit tour, quelque part, sans but précis, juste pour le plaisir de marcher, de sentir, d’oublier, de ne penser à rien…
Je regarde la lumière. Elle est douce et inonde la nature, seulement freinée par des arbres feuillus qui accaparent l’ombre où l’on aime à se glisser lorsque l’été s’enflamme.
Mes pas m’entraînent au hasard et mes pensées s’inquiètent soudain de ce vide que tu laisses. La vie s’écoule dans ce temps rapide ou lent en fonction des jours, en fonction de notre attente. Je progresse pourtant, libre de ce temps que je prends.
A quel moment sait-on qu’on n’aura plus jamais mal ? Quel degré de sagesse faut-il atteindre pour cela ?
Promenade anodine qui mène pourtant vers des lieux incertains où je me perds, peut-être pour mieux appréhender les choses.
Le ciel m’apparaît soudain dans toute sa générosité, bleu, étincelant de soleil, et je me souviens, c’est pour cela qu’aujourd’hui j’ai décidé cette balade impromptue, pour ce qu’il offrait à cette journée, une invitation à prendre le large dans une mer sans eau…
Je fais demi-tour, remets mes pas dans l’envers du commencement. Vu de ce côté le décor n’est plus tout à fait le même.
J’abandonne le ciel occupé à décliner le jour en courants descendants, tandis que je remonte vers la réalité…
MLB