La rançon de la démocratie

 

« Depuis deux ans, le monde a connu une crise économique sans précédent. La question qui se pose : est-ce que nous allons prendre prétexte de la crise pour faire moins ou est-ce qu'au contraire dans un sursaut nécessaire, nous allons être au rendez-vous de nos promesses ? »

« Au rendez-vous de nos promesses » C'est beau comme du Barbelivien mais c'est du David et Johnathan, souvenons-nous ensemble :

Est-ce Que Tu Viens Pour Les Vacances ?

T'avais les cheveux blonds, un crocodile sur ton blouson,

On s'est connu comme ça, au soleil, au même endroit

T'avais des yeux d'enfant, des yeux couleur de l'océan,

Moi pour faire le malin, je chantais en italien

Est-ce que tu viens pour les vacances ?

Moi je n'ai pas changé d'adresse.

Je serais, je pense un peu en avance

Au rendez-vous de nos promesses.

Comme dit Cajou, qui a relevé la citation "On a les penseurs qu'on mérite" quand à moi je dis que c'est la rançon de la démocratie et de l'invention de la masse votante... Nous. Le prochain va nous dire " on ira où tu voudras quand tu voudras" et l'autre "Je te donne, je te donne..."

Cela s'accompagne nécéssairement d'un abrutissement quotidien dès l'école, au travail et à la maison. La démocratie tient beaucoup à l'invention du transistor. 

Des garçons comme David et Jonathan, qui non content de plagier une amitié biblique fameuse (cf 1Samuel 19:2), ont contribué à nous distraire et à semer des "graines d'émotion".

Distraire notre attention d'une réalité que nous ne saurions voir, tout en vendant le mensonge, le "way of life de catalogue", qui n'existe pas (cf paroles : faux blond, faux Lacoste, etc.) et semer des graines d'émotion qu'un simple rappel fait germer.

Sarko a fait renaitre cette bluette nostalgique dans le coeur de tous les français en en citant juste un vers, hum, une phrase. La fredonner c'est s'en réimprégner, comme une dose de morphine quand ça fait mal.

C'est pourquoi il ne faut pas mépriser la musique populaire qui est l'instrument privilégié du contrôle des émotions des foules - le rock avec.

Je vous renvoie aux travaux d'Adorno à l'Université Rockefeller de Princeton, que vous serez sans doute plus apte que moi à en décrypter le jargon sociologique. Il décrit cependant un phénomène pavlovien chez l'auditeur dès les première notes d'une intro, d'un générique, qui le met en parfaite situation de recepteur.

PS: Vu qu'ils se foutent de notre gueule arrêtons de les légitimer par notre vote. Ce bout de papier qu'on met dans l'urne a de la valeur, n'oubliez pas que des hommes ont été atrocement décapités et que la révolution a inventé le génocide, pour nous obtenir le droit de vote.