Magazine Journal intime
J'avais repéré ce film il y a quelques siècles de ça et j'ai enfin pu le voir. Ce qui m'a interpelée ? Le casting tout simplement : Sean Penn, Jude Law, Kate Winslet, James Gandolfini, Mark Ruffalo, Patricia Clarkson, Anthony Hopkins et en bonux un petit Jackie Earle Haley le Rorschach de Watchmen entre autres. Avec ça au compteur on peut se régaler quel que soit le film.
"Les Fous du roi raconte l'ascension politique d'un idéaliste en Louisiane et révèle la corruption qui conduira à sa chute. Avec pour toile de fond un univers politique qui exacerbe ce qu'il y a de meilleur ou de pire chez l'homme, ce film nous entraîne dans les arcanes de l'âme humaine. De la pureté à la trahison, de la culpabilité à la rédemption, cette fable est plus que jamais d'actualité." via Allociné
Que ça soit clair dès le début c'est un bon film très bien tourné avec du travail de recherche sur les plans, les acteurs sont très bons et les 2 heures ne se sentent pas.
Mais le problème c'est que c'est un biopic et que ça ressemble à tous les biopics politiques faits depuis l'aube du cinéma. Ce qui est bien c'est qu'on ne nous décortique pas toutes les magouilles, et autres petits secrets de coucherie qu'on devine tranquillement par le jeu de regard ou de conversations dont on sent que la portée est bien plus personnelle, certains tiendront même jusqu'à la fin.
Donc scénario classique pour la trame principale et dessus vient se greffer toute l'histoire autour du journaliste joué par Jude Law (toujours très sympathique à regarder, n'est-ce pas) qui va fouiller dans le passé de ses propres relations. Et en fait c'est surtout cette partie là qui était la plus intéressante, celle où les amitiés et les liens familiaux sont tirés jusqu'à épuisement pour satisfaire des besoins politiques. Qu'il se retrouve en plein milieu de tout ça, faisant son boulot sans trop se poser de questions et tombant sur des choses qui bouleversent sa vie, c'était bien trouvé. Tout devient gris et trouble autour de lui sans que cela ne le perturbe lui qui est habitué à regarder la vie de loin et de la retranscrire par écrit dans les journaux. Peut-être un peu neuneu sur les bords il n'en reste pas moins sympathique à vouloir se dépêtrer de tous ces problèmes que son boulot d'enquête soulève.
Le reste est assez convenu et entendu, le montage sauve quand même pas mal de scènes bien qu'ensuite il s'empêtre dans la redite en réutilisant des images histoire de bien nous marteler des concepts qu'on avait déjà saisis la première fois. Mais en général le montage est bien fait.
Ce qui m'a le plus agacée, et c'est la même chose que dans Le bruit des glaçons, c'est la musique qui se déchaîne dès le début alors qu'on n'a même pas encore eu le temps de voir les personnages principaux qui vont apparaître pendant deux heures devant nos yeux. Et que je te balance des envolées de violons, des notes patriotiques grandioses, et que ça explose d'un coup pour bien nous asséner dans nos petites têtes de ploucs que là, oui là, c'est un moment très important qui devrait vous faire soit 1) venir la larme à l'œil 2) vous nouer la gorge sous le flot de l'émotion 3) réveiller un sens patriotique enfoui. Du coup ça gâche la moitié du film. Et je sais pas ce qui était le plus gênant : voir Sean Penn gesticuler de nouveau beaucoup trop (cf Milk) ou la musique s'emporter toute seule en nous laissant sur le bas côté.
A voir pour les fans de biopics politiques ou pour les fans des acteurs.
La bande-annonce :
Je n'ai pas vu le film original dont est fait ce remake, je le note pour plus tard.